Commentaire de jmsatto
sur L'échec scolaire est-il inévitable ?
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- Toute l’argumentation de Gumbel repose sur ces tests comparatifs intérnationaux qui tendent à montrer la relative faiblesse de notre école par rapport à d’autres,aussi bien dans la promotion des élites que dans la lutte contre l’échec scolaire.
A partir du moment où l’on met en doute ces chiffres,tout son raisonnement s’effondre en effet:mais qu’est-ce qui permet de les mettre en doute ?
D’autre part,il ne parle pratiquement pas de l’école anglaise,mais fonde son raisonnement essentiellement sur la « réussite » finlandaise.De l’école américaine,très décriée en France,il retient un élément positif:la possibilité supplémentaire pour les élèves de se valoriser dans des activités autres que les matières purement intellectuelles,mais est conscient de la nécessité d’un meilleur équilibre entre contenu intellectuel et diversification des possibilités de réussite.
- Les solutions qu’il préconise à travers l’exemple de la Finlande rejoignent en effet ce que propose depuis des années par exemple Meirieu.J’ai pu constater,en suivant tardivement des cours en sciences de l’Education,l’écart qu’existait entre les préconisations de la recherche pédagogique en France et le système scolaire tel qu’il existe (ce qui est assez logique puisque la recherche tend à chercher des solutions pour améliorer le système,et donc a une approche critique du statu quo) et surtout la difficulté depuis des années à ce que les fruits de cette recherche soient pris en compte par le système.
Mais les performances de l’école finlandaise sont elles elles aussi contestables ou sont elles réelles ?Sont -elles liées ou non aux dispositifs qualifiables de « pédagogistes » choisis ?Et peut-on réellement régler le problème de l’échec scolaire en France avec juste quelques heures de soutien -comme semble le dire ci dessus Théodore,ou un dispositif plus important est-il nécessaire ?
Le système aurait juste quelques défauts,qu’il suffirait de corriger,mais comment ?
- Certains ne souffrent peut-être pas du système (et encore,c’est à voir:l’auteur évoque l’atmosphère des classes préparatoires,que j’ai connues aussi et rapporte un intéressant échange avec le proviseur du lycée Henri IV).Mais cela ne règle pas le problème de tous ceux qui en souffrent,et parfois perdent l’estime d’eux-mêmes....Que faire exactement pour eux ?
Ce qui m’a paru intéressant aussi dans son livre,c’est qu’il souligne l’idée que même l’élite s’épanouit moins qu’ailleurs dans notre système,et que donc une réforme à la Finlandaise ne se ferait pas en faveur des uns au détriment des autres...
Mais encore une fois,si l’on conteste les chiffres...
Merci en tous cas de votre intéressant commentaire.