Commentaire de Yann Riché
sur Le CPE : contrat pour les jeunes ou contrat pour les entreprises ?


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Yann Riché Yann Riché 8 mars 2006 10:47

La conclusion de votre article montre bien les limites actuelles de la gouvernance en France et ailleurs.

Le choix ou non du libéralisme est à mon sens dépassé. Il est indispensable aujourd’hui d’assumer pleinement le libéralisme et d’en comprendre ses limites (phénomènes de concentration, délocalisation et financiarisation de l’économie) pour apporter de nouvelles réponses.

Le débat doit tourner sur la défense de l’emploi au sens général (plus d’emplois, moins de temps partiels...) plutot que de s’attarder sur la défense de son emploi.

Le droit du travail est complexe, à ce titre le CPE créé une nouvelle niche, un « truc » en plus mais pourquoi faire ? Là je m’interroge, ce CPE comme le CNE ne permettent pas de simplification du droit du travail et dans tous les cas licencier sans motif me parait aller à l’encontre du droit du travail en général.

Pourtant l’intention est bonne car la création des richesses passe par les TPE et PME qui grossiront et pas par les multinationales qui ont en point de mire des marchés beaucoup plus interessants (en terme de croissance) que le marché européen.

Les différents responsables des organisations patronales vous le diront la France manque de main d’oeuvre qualifiée, d’où la mesure sur l’apprentissage à partir de 14 ans, mais aussi de voir les « employés » s’orienter vers des formations continues qualifiantes.

Donc rejeter la machine libérale, alors que l’économie est ouverte me semble être une utopie. Il y a une réalité que chacun appelle néo-libéralisme ou ultra-capitalisme qu’il faut réguler, mais confondre libéralisme (économie de marché et liberté d’entreprendre) avec les dérives que nous vivons actuellement ne permet pas d’établir un dialogue serein entre les Français pour donner une nouvelle voie à notre pays.

L’entrepreneur est créateur de richesse et donc d’emploi et c’est là que tout se joue.


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