Commentaire de sisyphe
sur Voyage au bout de la bêtise


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sisyphe sisyphe 24 janvier 2011 15:29

En revanche, encore une fois, tes comparaisons ne tiennent pas. Un assassin (au cours d’une bagarre, tel était le cas de Villon, ou de Sir Thomas Malory), un braqueur, un alcoolique ou même un pédophile n’atteint pas la dimension de celui qui, non seulement dans ses écrits, mais dans ses interventions au cours des salons où il fréquentaient les Allemands, réclamait à haute vois davantage de massacres. Sans repentir.


Curieuse conception de la justice et de la loi.
Céline n’a, que je sache, tué ni braqué, ni violé personne ; il n’a fait qu’écrire. 
Des écrits abjects quant aux juifs, certes, mais que des écrits. 
Du point de vue de la loi (de l’époque), rien de sanctionnable. 

Pour Villon, ses crimes (pas seulement au cours d’une bagarre ; cf son appartenance à la « coquille »), n’enlèvent rien non plus à son génie poétique, mais tombaient, eux, sous le coup de la loi ; il en a d’ailleurs payé le prix.. 

Quant à Sade, Genet, Verlaine, leurs actes également tombaient sous le coup de la loi, et ils connurent la prison. 

Personnellement, je fais la différence entre des écrits et des actes, et je ne mélange pas la qualité littéraire avec les actes délictueux de leurs auteurs. 


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