Commentaire de Ecométa
sur Notre vision du monde… enfumée par les médias


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Ecométa Ecométa 31 janvier 2011 09:34

Selon Kofi Annan : « C’est l’ignorance et non la connaissance qui dresse les hommes les uns contre les autres »

Je conseillerai à Kofi Annan de lire Edgar Morin, qui, dans « Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur » nous dit que : « Toute connaissance comporte en elle le risque de l’erreur et de l’illusion et l’éducation doit affronter ce problème à deux visages de la connaissance. La plus grande erreur serait de sous-estimer le problème de l’erreur, la plus grande illusion serait se sous-estimer le problème de l’illusion. La reconnaissance de l’erreur et de l’illusion est d’autant plus difficile que l’erreur et l’illusion ne se reconnaissent jamais comme telles. Dès l’apparition de l’homo sapiens, continue Edgar Morin, l’erreur et l’illusion ont parasité l’esprit humain, et quand nous considérons le passé, y compris récent, nous avons le sentiment qu’il a subi l’emprise d’innombrables erreurs et illusions. Marx et Engels ont justement énoncé dans L’idéologie allemande que les hommes ont toujours élaboré de fausses conceptions d’eux-mêmes, de ce qu’ils doivent faire, du monde où ils vivent ; pourtant, ni Marx, ni Engels n’ont échappé à ces erreur ».

D’après Edgar Morin : « Nous avons besoin de civiliser nos théories, c’est-à-dire d’une nouvelle génération de théories ouvertes, rationnelles, critiques, réflexives, autocritiques, aptes à s’autoréformer. Besoin de trouver des métapoints de vue sur la noosphère et sur nos esprits eux-mêmes. Besoins que se cristallise et s’enracine un paradigme permettant la connaissance complexe !

Bien qu’il n’ait rien établi de précis à ce sujet, au plan paradigmatique, mais tellement déblayé la voie quant à l’illusion et la cécité de notre savoir, je partage totalement le point de vue exposé par Edgar Morin quand il précise que " si nous voulons comprendre les problèmes clés du monde, il faut une réforme de la pensée… et que cette réforme ne doit pas être de nature « programmatique » ( le « comment », le seul comment), mais avant tout et essentiellement de nature « paradigmatique » (instaurer du pourquoi ?).

C’est à la fois l’ignorance et une fausse connaissance, une connaissance plus manipulatrice que réellement cognitive, qui dresse les hommes les uns contre les autres !

Une question se pose savoir pour quoi faire : pour mieux comprendre, mieux agencer, ou pour mieux manipuler la nature et les états de nature, dont la nature humaine ?


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