Commentaire de Gemini
sur Chômeurs... Les droits de l'homme bafoués !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Gemini Gemini 17 février 2011 15:58

Très bon rappel.

Le système économique actuel est tout simplement incompatible avec les droits de l’homme.

Son fonctionnement est simple : c’est la loi de la jungle. Il repose sur l’exploitation des autres. Pour gagner de l’argent, il ne faut pas travailler, il faut faire travailler les autres pour qu’ils nous rapportent le plus d’argent tout en en reversant le moins possible. C’est ce qu’on appelle le « marché de l’emploi ».

Le résultat est là et les faits sont très têtus : une toute minorité de très riche, quelques riches, beaucoup de travailleurs pauvres, beaucoup d’exclus (chômeurs, …), et ce qu’on appelle la « classe moyenne », ceux à qui on laisse un peu plus de miettes qu’aux autres afin qu’ils se croient privilégiés et ne se plaignent pas de leur sort, en se disant qu’il y a pire.

Contrairement à ce qu’aiment répéter les Copé et autres, les vrais parasites et profiteurs ne sont pas les chômeurs et autres exclus, mais bien les grands patrons et les très riches, qui ont acquis leur richesse en volant les fruits de notre travail pour nous en laisser que les miettes.

Ce qu’oublient les défenseurs du système actuel, à propos de « l’argent provenant de ces salauds de libéraux », c’est que l’argent de ces libéraux n’est pas le leur : mais le nôtre, celui des travailleurs, qu’ils nous ont spoliés.

Dans ce système qui favorise les plus forts, tout ne peut qu’être tiré vers le bas et les articles de la déclaration des droits de l’homme que vous citez s’appliqueront à encore moins de monde.

Certains diront alors : et bien si tu es spolié, c’est que tu as mal négocié ton salaire/prix. Et c’est là que le chômage intervient. Il est bien entendu voulu et désiré par les gagnants actuels du système : c’est ce qui leur permet de nous imposer leurs conditions et de nous spolier toujours plus.

Un excellent exemple est le cas japonais : jusqu’à une décennie auparavant, ce pays était quasi en plein emploi. Les salaires étaient alors bons et les écarts mesurés  ; la classe moyenne représentant plus de 80% de la population.

Étrangement, depuis les réformes libérales mises en œuvre par Koizumi (le premier ministre de l’époque), le chômage a explosé, la précarité fortement augmenté et les tout comme les inégalités. Est-ce à dire que subitement les japonais seraient devenus des fainéants ? Poser la question, c’est y répondre …


Voir ce commentaire dans son contexte