Commentaire de easy
sur Séisme : l'admirable résilience des japonais


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easy easy 12 mars 2011 13:54

Bonjour Annie

«  »«  »«  »«  »«  »Il y a l’autre résilience, celle qui est désormais un objectif politique. Il ne s’agit plus d’aider les gens à s’adapter à des situations difficiles, mais de leur faire accepter la normalité de ces situations. Je prendrai un exemple, il vient d’Angleterre, mais je n’ai aucune raison de penser que cela ne se passe pas en France. Il existe maintenant des« programmes de résilience » dans les entreprises pour gérer le stress. La question est la suivante : jusqu’à quel point est-il raisonnable de gérer le stress ? ou plutôt jusqu’à quel point le stress est-il normal et doit être géré, plutôt que combattu ?
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Je n’arrive pas à voir la différence.

Je n’arrive pas à voir qu’il y a d’un côté une résilience qui va à refuser la mort de notre enfant et de l’autre une résilience qui va à l’accepter. Je ne vois pas une résilience qui va à dire qu’une situation susceptible de traumatismes est belle et une résilience qui va à dire qu’elle est moche.

Il me semble que dans tous les cas, la mort d’un proche ou un coup de poing sur le nez c’est moche et qu’il faut trouver du ressort pour ne pas s’effondrer, pour se remettre en marche malgré le constat que la vie n’est pas rose et que ce ressort qui nous fait nous relever (ressort d’énergie intrinsèque + extrinsèque) a été nommé résilience.




Par contre, ce que je vois bien plus nettement, c’est la nuance entre la résilience révélée a posteriori, après un choc ou un stress et la résilience acquise par entraînement aux chocs et aux stress à venir (ce que les entraînements militaires ont toujours su faire et ce que les entreprises sont tentées de faire. A la fois pour rendre la troupe moins frileuse aux coups à prendre et à la fois pour la rendre moins scrupuleuse d’en donner)


Concernant la résilience par entraînement, elle peut comporter deux volets essentiels. Un premier qui tendrait à dire que le choc futur sera bonificateur ou gratifiant »Tu en sortiras plus dur« , le second qui tendrait à dénier ou renverser la transcendance négative de ces chocs.

Un coup de poing sur le nez, ça fait mal au nez et à l’orgueil. On peut entraîner les gens à mieux supporter ces deux douleurs. Sur le nez, l’entraînement consistera, comme dans la boxe, à prendre régulièrement des coups jusqu’à moins les ressentir et sur l’orgueil l’entraînement consistera à le déplacer ailleurs. Par exemple sur le fait d’appartenir à une élite capable d’encaisser les coups »Nous on est les marines, on n’est pas des mauviettes, on est les meilleurs« .


Concernant la résilience par entraînement, les soldats et les commerciaux la connaissent par l’armée ou par leur entreprise. Pour les gens qui n’en sont pas, leur entraînement vient des Grandes Gueules. Ce sont elles qui exposent des idées jusque là négatives en renversant leur sens pour les rendre acceptables : »Qu’on les rejette à la mer"


 


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