Commentaire de hommelibre
sur Séisme : l'admirable résilience des japonais


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hommelibre hommelibre 12 mars 2011 20:13

@ Omar 33 : compassion et solidarité envers les japonais, certainement, oui. C’est le sentiment premier que j’ai eu en écrivant ce billet.

Le sentiment suivant a bien trait à cette résilience qui fait débat, et j’en remercie chacun ici car le débat est aussi sinon plus important que le billet. En cela nous somme bien dans une Agora.

En fait ce qui m’interrogeait avant de poster ce billet était de faire de la résilience un fait collectif à un peuple alors qu’en psychologie elle est définie comme un fait individuel. Toutefois j’ai considéré qu’une force collective joue aussi sur la manière dont un individu se gère.

Sur la question de l’affection reçue dans l’enfance qui favoriserait le potentiel de résilience, c’est une thèse défendue par exemple dans psychologie.com. Je suis d’accord que cela est peu quantifiable, pas plus que les éventuels éléments constitutionnels que j’évoque plus haut. Rien n’est quantifiable avec certitude.

Aucun peuple ne se suicide collectivement, en effet. Et peut-être tout peuple vivant dans ce pays aurait développé la même force psychique. Enfin, peut-être. Là non plus on n’en sait rien.

Outre la compassion et la solidarité envers les japonais, il y a aussi une comparaison entre ce peuple qui se bat pour la vie, prévient, anticipe autant que possible, et par exemple une forme de négativisme que l’on connaît en Europe, individuellement ou collectivement. Je n’entends pas les japonais se poser en victime, alors qu’ici nous nous posons si facilement en victimes.

Easy, que je lis à l’instant répond bien à la question du fatalisme, j’allais dire la même chose. (Easy, pas de problème de préséance à répondre ! Le dialogue est ainsi fait).

Annie et Kalevala, la vérité doit se tenir à cheval sur les deux positions. Se considérer en victime peut être nécessaire pour passer à autre chose, mais peut aussi maintenir en état passif devant l’adversité. Et il est vrai aussi que malgré une résilience apparente certaines personnes restent profondément blessées. Je rejoins aussi Easy sur ce point que l’on peut survivre à l’écroulement de sa maison, mais pas à une blessure d’estime.


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