Commentaire de Fergus
sur Les bordels et la prostitution dans la peinture


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Fergus Fergus 31 mars 2011 18:54

Bonjour, Capitaine.

Vous avez raison, le salariat relève parfois (de plus en plus souvent ?) de la prostitution. Dans un papier intitulé « Confession d’une salope », j’y faisais allusion, à propos de... mariage, autre forme de prostitution dans nombre de cas :

« N’en déplaise aux âmes bien pensantes, il faut reconnaître que le mariage est l’une des formes les plus répandues de la prostitution. Avec le travail, lorsqu’il est subi. Vendre son cul, vendre ses muscles, vendre sa tête, quelle différence ? Seul le plaisir exonère de la prostitution. Plaisir de faire l’amour, plaisir de bâtir, plaisir de diriger, plaisir de travailler tout simplement. Dès que le plaisir s’estompe puis disparaît pour céder la place à une dépendance purement vénale ou à une routine désespérante, la prostitution triomphe de facto. Une prostitution le plus souvent rendue inévitable par les réalités économiques. Mais une prostitution admise, codifiée et affublée d’un faux-nez consensuel qui joue parfaitement son rôle d’alibi, celui de la « réalisation par le travail ». Une réalité pour beaucoup, certes. Mais un leurre pour ceux, toujours plus nombreux, qui se réfugient dans la vie associative ou les activités extra-professionnelles pour fuir ce qu’ils perçoivent, plus ou moins consciemment, comme une aliénation. En définitive, la majorité d’entre nous sont des putes qui s’ignorent. Et nous n’y pouvons rien : tout notre système sociétal est basé sur cette réalité. »

Un constat qui fait grincer des dents et qui, même de nos jours, parvient encore à choquer.

Cordialement.


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