Commentaire de T.B.
sur Frêt, la nouvelle bataille du rail
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Gasty, le texte ci-dessous est tiré d’un site web (dont je conseille vivement la lecture et ne se limite pas à l’épique épic de la SNCF). Cliquer PROMOTION TITANIC ...
Louis Gallois : ENA, promotion Charles de Gaulle (1970-1972). Administrateur civil. Il est à la tête de la SNCF depuis 1996. La SNCF a été longtemps une des gloires françaises ; haut lieu de la Résistance pendant la deuxième guerre mondiale, la SNCF sous la houlette du grand ingénieur que fut Louis Armand devint l’un des réseaux les plus performants tant que la ponctualité légendaire des trains que par les grandes percées technologiques associées au développement de la traction électrique ( thyristors de puissance, etc.) qui remplaça les locomotives à vapeur et une grande partie des machines diesel électrique. A l’époque d’Armand, le siège central occupait une centaine de personnes.
Aujourd’hui la SNCF n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle détient le record des grèves avec par salarié environ 18 fois plus de jours de grève que dans l’industrie privée et six fois plus que dans la moyenne de la fonction publique. Simultanément elle tient le ruban rouge de la sous-productivité avec un nombre de voyageurs transportés par agent (ou de kilomètre-voyageur par agent) le plus faible de tous les réseaux occidentaux. Il s’y associe un déficit considérable puisque moins de la moitié des dépenses sont couvertes par les recettes commerciales (billets, fret) , les 10 milliards restants étant couverts par les budgets publics sous des prétextes divers. Et la société devient célèbre par ses retards.
Y a-t-il un lien entre grèves et productivité ? Cette dernière provient essentiellement non du personnel roulant mais du personnel administratif ; 10.000 personnes au siège contre 2.500 à la Deutsche Bahn Allemande. Ecrasés sous la bureaucratie, les personnels productifs sont devenus des numéros dont les revendications souvent légitimes sont ignorées ou traités par une machine.
Louis Gallois, promotion ENA 1972, a pris la direction de la SNCF en 1996. Il a été rejoint en 1997 par Guillaume Pepy, ENA 1984, membre du Conseil d’État et ancien directeur de cabinet de Martine Aubry, ministre du travail. Que vient faire le Conseil d’Etat dans la traction ferroviaire ? L’un et l’autre sont habiles à naviguer dans la caste dirigeante car ils ont su demeurer au pouvoir malgré les résultats catastrophiques rappelés ci-dessus. Augmentant le personnel employé sous le régime socialiste, le réduisant du bout des doigts depuis 2002, le personnel total employé a peu varié sous leur règne. Quand la SNCF aura-t-elle de vrais patrons qui rendent au personnel de notre société nationale le fierté d’une grande tradition et, avec elle, le goût de la performance ? Et la préparer à l’ouverture à la concurrence qui, compte tenu de l’immobilisme de Gallois et de Pepy, va être terrible ?
Décorations : Louis Gallois : Chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite Guillaume Pepy : Chevalier de la Légion d’honneur
(sinon, je ne suis pas un extraterrestre, je m’étais juré de plus jamais prendre le train tellement la SNCF m’a fait perdre du temps, de l’argent, des contrats financiers et même des rendez-vous amoureux : je maudis la SNCF à cause de sa mauvaise gestion et des raisons décrites plus haut. Je l’ai pris en décembre, n’ayant pas trop le choix cette fois-ci, sur une courte distance 60 km : pas de problème à l’aller, 25 m de retard au retour ...). Idem pour une de mes proches là je prèfére passer les détails 8 heures de retard (! !!!) et arnaque (vol par la SNCF) de 85 euros après réservation sur internet ... C’était également en décembre dernier.