Commentaire de symbiosis
sur Le libre, ou le principe de pouvoir en société ( 2.0 )


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symbiosis symbiosis 23 septembre 2011 14:22

Je n’avais, par mon intervention nullement l’intention de changer le sens de l’article que j’ai très bien saisi.
Le sujet concernant la liberté de créer, diffuser, reprendre et interpréter est très vaste, j’en suis tout à fait conscient puisque je diffuse moi-même mes créations musicales sous licence Art Libre et je suis le premier à affirmer également que la philosophie de la libre diffusion, interprétation, circulation de la création ne se fait pas à l’aune du logiciel et de l’informatique. L’informatique n’étant qu’un vecteur permettant à cette philosophie de prendre forme avec plus d’aisance. Je dirais simplement que la présence du logiciel dans cet ensemble n’est pas fortuite et la présence de Linux non plus et a fortiori Debian qui est élément très particulier dans l’univers linuxien. Il structure une utopie qui se nourrit elle-même de ce facteur informatique.
Je n’avais pas non plus l’intention d’écrire à nouveau cet article. Je crois simplement que ce mode d’interaction que nous nous offre le croisement, la confrontation des données, par l’outil internet change de fait la nature des « articles » (peut-on encore parler d’articles) par la présence même de commentaires extérieurs, de réflexions qui alimentent le ... sujet, le mute pour en définitive en faire une production collective, et cela ne dépend plus de licences quelconques, car, disons, une proposition (sous la forme d’article), enrichie de ses multiples réflexions et commentaires n’a de sens que vu sous l’angle de l’ensemble.
C’est la différence entre un article de presse et un lieu collectif de création de sens où tout se fait en temps réel, initié je vous l’accorde par une thématique de départ ayant une identité ou non.

Le phénomène d’interaction, disons, circulaire, existe en musique, où la possibilité est offerte de créer ensemble sur une thématique commune (choix des modes ou tonalités, enchaînements, cadences, phrasé etc...) grosso-modo, mise en oeuvre en ligne des structures assurant le point de départ dans l’anonymat, permettant ainsi de composer en ligne, en groupes des musiques par symbioses, avec un logiciel réputé pour ce mode de créations qui est « Pure Data », logiciel de programmation de structures modulaires, qui portées sur la toile deviennent des instruments virtuels à part entière en mesure d’interagir et produire, faire oeuvre ensemble.

La philosophie libre a permis cela, et je vous rejoins en ce sens, avec bien entendu pour corollaire l’internet, mais cela n’aurait pas été possible sans le logiciel, pièce maîtresse de l’ensemble et bien sûr les créateurs, les musiciens virtuels.

Tout ça pour vous dire que nous sommes assez loin de cette libération avec le texte, car quand on s’invite dans une discussion, ça n’est pas, en principe pour en pervertir le sens, mais pour l’alimenter par de multiples réflexions, ajouts, liens hypertextuels, sans pour autant s’attribuer une quelconque paternité, sans volonté de réécriture ni de détournement, et en ce qui me concerne sans aucune ambition de me faire valoir puisque j’interviens sous un pseudonyme.

J’aurais aimé voir dans le relais qu’a été votre initiative une oeuvre à ce point collective, circulaire qu’elle ne soit pas le sujet personnel d’un de ses vecteurs, mais l’inconscient collectif à l’oeuvre dans ce qu’il porte de plus libérateur et fédérateur pour l’être humain.

Mais je rêve peut-être un peu trop...

 


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