Commentaire de Richard Bouillet
sur Pourquoi les gauches ne gardent-elles pas le pouvoir ?


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Richard Bouillet Richard Bouillet 1er octobre 2011 01:17

Ce qui est appelé « les gauches » dans cet article se résume à un grossier amalgame rassemblant dans un même sac tous les fonds de commerce politiques se réclamant de la justice sociale sans chercher à discerner la démarche humaniste de l’arnaque productiviste. Les patrons paternalistes d’il y a un siècle et plus étaient-ils de gauche ? Les gauches évoquées ici sont celles, et uniquement celles qui ont un jour ou l’autre alterné avec la droite, celles qui se réclament de la sociale démocratie, de l’international socialisme d’un Tony Blair plaidant pour la 3ème voie ni de gauche ni de droite ou d’un Georges Papandréou sacrifiant ses compatriotes et livrant son pays à la finance.

Cette « gauche » là n’a que faire de la « justice sociale », cette locution n’est pour elle qu’un slogan lui permettant de jouer l’alternance. Mais qui peut encore croire qu’elle même n’est pas libérale dès lors que ses propres représentants prônent en coeur la soumission réaliste au marché ? Cette « gauche » là n’est autre que le DRH du capital, incapable d’agir à l’encontre son employeur. Cette « gauche » là est en définitive comparable à ce gentil tortionnaire qui vous menace de céder sa place au méchant si vous n’êtes pas plus coopératif. 

Dès lors, pourquoi cette « gauche » là ne conserve-t-elle pas le pouvoir ? Tout simplement parce que ce n’est pas sa raison d’être ! Elle n’est là que pour prendre le relais lorsque la droite officielle s’essouffle et n’est plus apte à imposer ses lois. Alors c’est elle qui, après quelques mesures populaires pour bien marquer sa différence, privatise à tours de bras, signe sans sourciller le Traité de Lisbonne et impose l’austérité au peuple tout en arrosant abondamment les banques.


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