Commentaire de Lucadeparis
sur Laisserons-nous au Front National le monopole de l'abrogation de la loi Rothschild-Pompidou-Giscard qui nous en…dette depuis le 3 janvier 1973 ?


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Lucadeparis Lucadeparis 7 octobre 2011 17:57

Je voudrais signaler le paradoxe suivant : si j’ai affirmé que le FN était le 3e parti le plus populaire de France (par le nombre de votes, et l’un des trois seuls a être parvenu au second tour des élections présidentielles françaises), il est aussi le parti français le plus impopulaire, en partie pour des raisons historiques, en étant stigmatisé :

- comme vichyssois, pétainiste, fasciste, nazi... (alors que Le Pen a voulu s’engager à 16 ans dans les FFI, et que le collaborationniste condamné Maurice Papon était préfet de De Gaulle et ministre de Giscard),

- comme colonialiste (pourtant Michel Debré était Premier Ministre de de De Gaulle, et les Socialistes Guy Mollet et François Mitterrand ont précipité vers la mort des indépendantistes algériens),

- comme xénophobe (Jacques Chirac fustigeait les immigrés pour les « bruits et odeurs dans la cage d’escalier »).

- comme sexiste (le même abracabrandesque Jacques Chirac disait en 1978 : « Pour moi, la femme idéale, c’est la femme corrézienne, celle de l’ancien temps, dure à la peine, qui sert les hommes à table, ne s’assied jamais avec eux et ne parle pas. », et, Premier ministre de Giscard, était réticent au droit à l’avortement).

- pour une personnalité bouffone facile à diaboliser (Jean-Marie le Pen est un provocateur que son camarade d’études Chabrol qualifiait de « un fout-la-merde magnifique », prompt à se faire remarquer en public).

Ces raisons disparaissent avec la génération de Marine Le Pen (comme avec les jeunes du PS et de l’UMP). Reste la plus profonde derrière le spectacle de diabolisation : la lutte contre l’oligarchie ploutocratique. La stimulation de l’immigration par le patronat n’a été qu’une trappe à bas salaires et à chômage, en augmentant l’offre d’employés et ainsi baisser la demande en salaire. Le véritable altruisme consisterait à favoriser l’économie des pays pauvres,

- en n’exploitant pas affreusement leurs ressources en pétrole, uranium ou coltan,

- en ne détruisant pas leurs cultures vivrières,

- en n’intervenant pas en néocolonialistes de la Françafrique dans la composition violente de leurs gouvernements qui remercient les partis au pouvoir avec des valises de billets de banque.

L’émigration n’est qu’un pis-aller pour les miséreux dont la plupart préféreraient rester proches de leurs proches pour les faire vivre dignement.

Surtout, le FN propose la sortie de la délocalisation de la politique monétaire, avec cet euro décidé par une Banque Centrale Européenne qu’on a vanté comme indépendante, mais indépendante de quoi ? des Etats, c’est-à-dire des gouvernements, c’est-à-dire des peuples, c’est-à-dire de la démocratie. Imagine-t-on une armée indépendante ? Georges Clémenceau disait que  « La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires. ». Il en est de même de la politique monétaire, trop grave pour la confier aux banquiers. La BCE est une banque indépendante des peuples, mais dépendante des banques. Selon l’adage, elle ne prête qu’aux riches ; elle leur est même vendue.

Les ouvriers ne s’y trompent pas : délaissés par un PC compromis avec un PS boboïsé, ils font du FN le premier parti ouvrier de France.

Je conclurai comme Lionel Jospin venant d’être éliminé pour le second tour de l’élection présidentielle, dans Le monde du mercredi 24 avril 2002, p.7 (article intitulé « Jospin refuse de donner une consigne sur le « choix difficile du second tour » ») : « Le choix est difficile. Je ne veux pas peser dans un sens ou dans l’autre. Réfléchissez-y bien. Essayez d’être dans la réalité, pas dans les mythes. ».


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