Commentaire de babaro
sur GDF privatisé, les Français grugés


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babaro babaro 25 octobre 2011 22:16

@Daniel Roux

Parfaitement exact, car la concurrence mortifère par excellence est bien celle qui consiste à mettre en concurrence le petit artisan avec les grandes sociétés du BTP, les petits commerçants avec les centrales d’achat des grandes Marques de distributions ( qui s’approvisionnent en grande partie à l’étranger) , et le petit agriculteur englué dans les directives Européennes avec les grandes Sociétés Agricoles et les grands groupes céréaliers. Cette « concurence » là est voulue par les gros car ils savent qu’ils seront toujours gagnants et qu’en fait on aboutira à une position quasi monopolistique. Là encore les dirigeants nous ont trahis depuis de nombreuses années sans doute trop occupés à toucher les prébendes. Par contre cette concurence biaisée que le citoyen crédule est appelé à réclamer, détruit progressivement le tissu social des communes, fait disparaître inéluctablement les services, et amènent de plus en plus les gens à vivre dans des cités dortoirs. Tout cela débouche vers l’appauvrissement général. Il s’agit d’un marché de dupe. Par exemple, le nombre des paysans en France ne cesse de diminuer dans des proportions drastiques. Mais est-ce que les gens réalisent ce qu’il faudrait de paysagistes et le coût pharaonesque qu’il en résulterait pour la nation, pour maintenir la qualité et la beauté de nos campagnes. Tout cela nos paysans le font gratuitement depuis des générations et des générations. La plupart d’entre eux pourtant sont accablés de dettes, doivent mendier des subsides à Bruxelles qui toujours favorisent les gros exploitants et touchent souvent une misère pour leur retraite. De plus la grande masse de ces petits indépendants, ces « sans-grades » que le public est largement encouragé à envier (pour détourner le regard), est en fait la force vive de la nation en ce sens quelle est le plus grand pourvoyeur de recettes.
Alors Barbapapa, de grâce, cessez de réclamer plus de concurrence car ce sont les manœuvres de nos dirigeants, en abaissant le pouvoir d’achat qui incitent toujours et encore, à nous rendre complice du système, à demander la baisse des prix par la « concurrence » dont nous avons vu qu’elle était faussée et conduisait immanquablement aux monopoles et à terme à la paupérisation des classes moyennes. Paradoxalement si nous pouvions nous extraire de cette société marchande hyper-libérale, c’est bien plutôt par la fixation des prix que nous atteindrions la protection des plus faibles et l’harmonisation des services sur notre territoire pour le plus grand bonheur des consommateurs (bien que je n’aime pas le mot).


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