Commentaire de Scribe
sur Quid des chefs voyous qui évaluent les enseignants ?


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Scribe Scribe 16 décembre 2011 11:26

Faut-il que l’idée démocratique soit peu naturelle pour que si peu de gens y aient recours quand-on évoque la notation ou l’évaluation d’un individu ? On pense à la hiérarchie (le chef), à l’expert (l’inspecteur) mais qui pourrait bien avoir l’idée (certain la jugeront saugrenue, voire inconvenante !) de demander leur avis aux principaux intéressés, ceux sans qui l’enseignant n’a aucune raison d’être, à savoir les enseignés : les élèves puisqu’il faut bien finir par parler d’eux. Cela serait-il si choquant de leur demander leur avis, ou celui de leurs parents dans le cas des classes primaires. Pardon si je vous l’apprends, mais ils ont un avis sur la qualité de leurs enseignants et cet avis n’est pas moins respectable que celui du chef d’établissement, ni que celui de l’inspecteur. La seule notation qui puisse avoir un sens et être respectable devrait être une synthèse de ces trois avis, synthèse dans laquelle l’avis des élèves de la classe ne devrait pas entrer pour moins de 50%.
Certains professionnels (les notaires par exemple) vous demandent votre appréciation sur leur prestation, cela fait partie d’une « démarche Qualité » tout à fait louable, les enseignants ne pourraient-ils pas eux aussi accepter d’être évalués par « leurs clients » ? Plus généralement, ne trouveriez-vous pas constructif et facteur d’équilibre que chaque acteur de la vie titulaire d’une part de responsabilité et de pouvoir soit noté ou évalué à la fois et à parité par son supérieur hiérarchique mais aussi par le collège de ses subordonnés. Par exemple un agent de maîtrise serait noté par l’ingénieur qui l’encadre et par son équipe d’ouvriers, la note définitive étant la moyenne des deux notes.
Aurions-nous plus peur de la démocratie que de la hiérarchie ?
Scribe


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