Commentaire de Fergus
sur Le cri de désespoir d'un artiste de rue à Florence ?


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Fergus Fergus 26 décembre 2011 13:13

Bonjour, Paul.

Le grand problème, en matière d’art, tient au fait qu’au cours du 20e siècle le concept a pris le pas sur la qualité créative. Et c’est ainsi que l’on a pu s’extasier sur des « boîtes de merde ou sur des »peintures vaginales". Impossible désormais de se faire un nom sur ses seules qualités artistiques : aussi doué soit-il, le peintre qui refuse de faire du conceptuel, n’a aucune chance de faire parler de lui. D’où des mélanges de peintures et d’excréments ; ou de sang ; ou de sperme !

L’art est évidemment bafoué, et cela avec la complicité des grands musées qui ouvrent leurs salles d’exposition temporaire à des oeuvres tout droit sorties d’une décharge industrielle. Mais il faut se faire une raison : de nos jours, le plus minable élève des Beaux-Arts se prend pour un génie et prétend révolutionner tout ce qui a été fait fait avant lui au motif que c’est devenu totalement ringard. On est bien loin de ces artistes du Seicento qui, avant de voler de leurs propres ailes, apprenaient d’abord, puis apprenaient encore, au contact d’un Maître. Et les innovations apportées par les uns ou les autres au fil du temps ne visaient pas à faire du radicalement nouveau, mais à améliorer ici les compositions, là les couleurs, ailleurs le rendu des perspectives ou bien celui des drapés ? C’est ainsi que l’Art s’est construit : par petites touches successives qui ont amené à des formes de perfection. Et c’est pourquoi un Vermeer sera toujours un chef d’oeuvre alors que l’oeuvre de Warhol aura depuis longtemps sombré dans les abysses de l’oubli.

Cordialement.


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