Commentaire de velosolex
sur La maltraitance des jeunes enfants : composante principale de la bombe à retardement qui explose si souvent à l'adolescence ou à l'âge adulte


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velosolex velosolex 10 février 2012 08:53

Bravo pour cet article.

Même si des gamins parviennent à s’en sortir grâce à la chance de quelques rencontres opportunes, résilientes, on sait bien que les traumas de l’enfance donnent naissance à des névrosés, des gens violents, pulsionnels, incapables de se dominer, et en proie ensuite à une souffrance authentique. C’est une évidence. Les choses ont bien changé par rapport à hier. Les souffrances ne sont plus les mêmes. Hier tournant autour de la violence physique, celles d’aujourd’hui ont plus à voir avec les difficultés sociales, le déchirement, le divorce des parents, la solitude dans de nouvelles familles, voir le sentiment d’abandon, de ne rien valoir.
 
Autre chose, les gamins sont de véritables buvards des situations qu’ils traversent, autant que de leur époque. C’est en les voyant évoluer, parler qu’on peut se faire une idée de la société dans laquelle on vit. A moins de les mettre sous cloche, et il y en a qui y arrive....Jusqu’à dix, douze ans, pas trop difficile, et encore tout dépend du quartier, de l’entourage, de la liberté laissé de force ou par nécessite à l’enfant.
Leurs mots, leurs façons de se comporter vous échapperont en partie, influencés par l’air du temps, les copains, tout ce qui se traine dans l’air. Il ne sert à rien, dans beaucoup de cas, de s’en prendre aux parents, responsables de l’éducation par la loi, mais qui sont bien débordés par des techniques et des échanges qu’ils ne maitrisent pas, ou peu, et qui sont confrontés eux même à des problèmes de compétitivité, de chômage, qui les rendent absents, ou peu disponibles.

Le stress s’accroit sur les parents, comme sur les enfants, à qui l’on demande d’être performants, intelligents, plus que les autres, pour se faire une place, dans une société qui ne leur fera pas de cadeau. Tant mieux pour les gamins les mieux lotis, pour qui les cours particuliers et les relations, autant que l’empilage permanent des années d’études permettront de s’en sortir, et de se jouer au mieux de la compétitions faussée, tant pis pour les autres, que l’on aura leurré dans cette école républicaine qui l’est de moins en moins, les diplômes étant dégradés.

Il serait intéressant de proposer une aide éducative aux enfants dés qu’ils décrochent, au lieu de les stigmatiser par une redoublement qui ne sert à rien. Aide éducative, mais aussi relationnelle, et affective, pourquoi pas, ( les enseignants ayant leur limite de disponibilité) par le biais d’adultes bénévoles qui pourraient être résilients, les réconciliant avec l’idée de culture gratuite, sans enjeu, si ce n’est que personnel.
Une idée qui serait peut être à développer, pour le grand bien de tous, des enfants, mais aussi de personnes disponibles qui se valoriseraient ainsi. Pour le plus grand bien de tous.


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