Commentaire de André-Jacques Holbecq
sur Un extrait des propositions de Maurice Allais exprimées dans « La crise mondiale d'aujourd'hui »


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André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 7 mai 2012 12:38

Pour résumer, je pense vraiment que la seule porte de sortie est de faire circuler l’idée qu’un Etat n’a pas à s’endetter sur les marchés pour couvrir son déficit, mais qu’il faut (comme le soutiennent les chartalistes , les défenseurs du 100% M , plus quelques autres) qu’il émette la monnaie qui lui est nécessaire pour assurer l’équilibre de ses comptes en visant :
1 - le plein emploi incompressible et au moins un Revenu Minimum pour chaque habitant
2 - le développement du pays suivant les choix collectifs et majoritaires dans la limite de la disponibilité de l’énergie et des matières premières.

Ceci implique que les banques soient très limitées dans leurs capacités de création monétaire. L’Etat doit toujours être prioritaire.

Disons aussi partout que les seuls besoins d’emprunts sur les marchés sont les devises étrangères qui nous manquent (jamais notre propre monnaie puisque nous pouvons nous-mêmes la fabriquer), ce qui implique d’envisager la possibilité d’actions de « protectionnisme » ou de dévaluation pour équilibrer nos échanges extérieurs.

Disons aussi partout que la monnaie émise n’est pas « détruite » lorsqu’elle est dépensée mais qu’elle va continuer à circuler : une production d’un bien ou d’un service, une soi disant « dépense », ne « coûte » que du travail humain, de l’énergie et des matières premières : pas de l’argent dont le coût de production est infime !

Je pense que quand une majorité du peuple aura compris cela, les banquiers pourront faire leurs valises.


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