Commentaire de Jean-Paul Foscarvel
sur Crise de la dette ? Non un système social à l'agonie ! 1ère partie


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Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 17 mai 2012 14:53

La question de John-John, ultralibéral (j’aimerais remplacer le terme ultralibéral par celui de « histérico-libéral », mais bon, c’est un autre problème), est cruciale :


La plus-value : le centre de la crise à partir duquel tout part.

C’est bien l’exploitation de ceux qui fabriquent qui crée le supplément à partir duquel le système capitaliste a pu et peut se développer.

Mais dans les années 80, en plus de la plus-value créée par les biens matériels, plus value effectuée à partir du travail réel, est apparue une autre espèce de plus value, liée à l’information (sous forme de conception) incluse dans le produit.

Le plus évident est la vente de logiciels dont seule la conception coûte, et non la production.

à partir de là, les taux de plus-value ont considérablement augmenté, créant un différentiel entre les industries classiques et les industries « High Tech ».

La concurrence réelle étant au niveau capitalistique, les industries classiques ont changé de mode de fonctionnement, soit par la marque (on n’achète plus une chaussure, on achète une Nike, dont le coût de fabrication ne représente rien), soit par l’inclusion de la conception dans le produit.

Le corollaire de cette évolution, est que les prolétaires autrefois indispensables à la production de plus-value, sont devenus inutiles, du moins en Europe, remplacés par des esclaves asiatiques.

Mais il faut vendre, pour créer de la plus-value. 

Les salariés européens et américains ont été choisis pour acheter, via le ... crédit !

Le crédit a eu ses limites, les banques se sont cassé la figure, renflouées par des Etats qui aujourd’hui se cassent la figure.

C’est bien la création de la plus value maximale qui est la cause de la crise, il n’y en a pas d’autre.

Alors toutes les mesures consistant à pressurer encore plus les salariés, et augmenter à nouveau cette plus-value ne font qu’aggraver la crise.

Il faut faire l’inverse, diminuer la productivité du travail et augmenter celle du capital.

Pour cela, il faut affronter les John-John, qui sont des prêtres de l’histérico-libéralisme gardant leurs privilèges pour eux-mêmes quitte à laisser s’effondrer la civilisation. 

L’île de Pâque, les Mayas, Rome : nous ne serions pas la première civilisation à disparaître faute d’élites éclairées.

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