Commentaire de Anémone C. HUBERT
sur Chili : 120 000 étudiants en grève nationale


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Anémone C. HUBERT 3 juillet 2012 11:19

@Kefton

Petites précisions : Les manifs étudiantes du Chili, je les connais et y ai participé avec la Confech- Le 15 mars dernier, j’ai dû faire face à cela > http://www.youtube.com/watch?v=MU2mpn2a53o&feature=related Bien sûr, sur ces images ce que l’on voit ce sont des encapuchonnés violents. Mais ce que la vidéo ne dit pas c’est pourquoi ils étaient là. Le lieu : l’Université Central du Chili. J’étais moi-même en réunion avec les dirigeants feucen quand les pacos nous ont attaqué. cette réunion faisait le bilan de la marche des secondaires convoquées le 15 mars par la ACES et la CONES. Cette marche fut réprimée car la municipalité de Santiago l’a annulée deux heures avant le début et la réunion à la Place d’Italie. Nous n’avons pas su nous réunir,attaqués dans toutes les rues par les pacos. De retour à la feucen, de nouveau attaqué, les dirigeants étudiants ont smser à des milices étudiantes de venir nous aider. Ce qu’ils ont fait, certes en se défendant avec des pierres. Mais au moins, nous avons su sortir et nous avons su aider les secondaires regroupés à l’intérieur de l’Université. (On les voit sortir à un moment dans la video) Ce que je peux encore vous dire, c’est que ces milices defendent les étudiants et évitent qu’ils soient arrêtés. Vous savez ce qui se passe quand un étudiant - gentil ou pas, est arrêté ? Il subi des sévices sexuels - surtout les filles, arrivé au Commissariat, il se fait tabassé, il n’a pas droit à un avocat, il n’a pas droit à boire... ce n’est pas pour rien que des observateurs des droits humains sont sans cesse dans les manifs étudiantes, on les reconnait à leur casque blanc ou bleu ! -Prenez le temps de lire le rapport des droits de l’homme concernant les marches étudiantes du Chili. Ce n’est pas pour rien que Amnesty, Reporters sans frontières et des organisations étudiantes d’Europe tirent la sonnette d’alarme : http://www.youtube.com/watch?v=yU7JDPYS9aU
 Autre chose, ces encapuchonados sont infliltrés par des policiers en civils qui attaquent et détruisent le mobilier urbain. Donc, soyons prudents quand on entend parler de ces « étudiants qui cassent tout ». La Confech elle-même marche sur des oeufs. Elle condamne les faits de violence mais elle reste prudente car elle sait que ses marches sont infiltrées. Il n’est pas étonnant que le seul argument des autorités suite à la marche du 28, soit : votons la loi Hinzpeter qui permet d’emprisonner les leaders étudiants. Il n’est pas étonnant non plus que Gabriel Boric ait été menacé de mort. Entre les dégâts urbains et les dégâts humains, faite votre choix.


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