Commentaire de joelim
sur La fraude hébergée dans les paradis fiscaux ne connaît pas la crise !


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joelim joelim 24 juillet 2012 17:51

Les routes sont un bien public, il faut bien des impôts pour les payer, je ne vois pas où est la difficulté du raisonnement.


Historiquement l’état est toujours et en tous lieux le descendant d’une bande de pillards, dont le prototype est le nomade exploitant l’agriculteur. 

Bien vu ! Mais les temps ont changé. L’agriculteur est devenu le salarié, la bande de pillards est devenue les grands tricheurs fiscaux.

En fait c’est pareil ! smiley 

Une différence quand même : les pillards s’assumaient en tant que pillards, tandis que les grands fraudeurs fiscaux ne s’assument pas du tout.

Non seulement ils pensent qu’ils sont lésés, en plus ils sont arrivés à la conclusion que l’Etat, pourtant garant des droits fondamentaux du citoyen, n’a pas à être financé par leur argent.

Cela en violation de la loi.

En fait je pense qu’en général c’est leur culpabilité non-assumée et plus ou moins consciente, qui les amènent à la conclusion que l’Etat ne « mérite pas » d’être en état de fonctionner.

Ainsi ils peuvent se dire, en leur fort intérieur, que ce ne sont pas des fraudeurs, donc des hors-la-loi, puisque l’Etat est illégitime.

Evidemment la relation de cause à effet, illogique, est tout à fait opportuniste.

Il s’agit de pathologie plus que de malversation, et c’est encore plus dramatique.

En effet ça va beaucoup plus loin, puisqu’on en arrive à payer des intérêts à des financiers dus aux fraudes de leurs collègues et amis, tandis que la désindustrialisation, la délocalisation et le chômage sont décidés en Europe.

Cependant il est possible de s’accorder sur une fonction de l’état, vous protégez de la violence de l’autre. Mais il me semble que nous allons beaucoup plus loin...

Il faut aller plus loin. Qu’il n’y ait que des écoles privées, que des routes privées, que des cliniques privées, cela mènerait non seulement à un authentique fascisme mais en plus cela serait terriblement inefficace.

Mais je vous accorde que les limites à l’interventionnisme de l’Etat sont un sujet important, qui est à traiter de façon démocratique, je pense à nos « guerres d’orient. »

Quant à l’interventionnisme absolument nécessaire de l’Etat, comme par exemple :
celui contre les produits dangereux pour la santé
celui contre le chômage, la désindustrialisation, la financiarisation parasitaire, etc,
nous n’avons plus notre mot à dire, l’Europe des lobbies ayant pris le pouvoir.

Vous devriez plutôt vous plaindre de cette mainmise, qui ponctionne beaucoup aussi, et surtout pour pas grand chose à part des interdits.

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