Commentaire de jak2pad
sur Summerlied : devoirs de vacances en Alsace


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jak2pad 19 août 2012 15:33

Alsacien de souche, ce qui à mon sens est un vrai privilège, j’ai de nombreux aïeux qui ont circulé d’un pas plus ou moins assuré entre les diverses wynstubs de cette belle région.


Par contre, certains, probablement trop curieux, ou atteints de démangeaisons, sont partis : les uns dorlotés par la Wehrmacht jusqu’à un cimetière de Smolensk, d’autres expédiés par l’Eglise Catholique ( sainte soit-elle ) à Montréal, d’autres encore, que j’espère trafiquants et piliers de casino, ont dérapé jusqu’à Wei-Hai-Wei, ancien comptoir allemand en Chine.

Ceux qui n’ont pas trouvé le courage de faire leurs malles sont devenus, comme dans toutes les familles, professeur, ivrogne, menuisier ou dilettante.

Personnellement j’aime trop l’Alsace pour la quitter, mais trop aussi pour y rester.
Je la trouve belle comme un tableau impressionniste, qu’il faut surtout contempler de loin.

Je me suis donc installé dans cette grande pieuvre anonyme qu’on appelle Paris, mais je reste un patriote alsacien, tolérant et pourtant sans concession.
Je suis d’ailleurs convaincu, et je le dis souvent à mes amis français, que l’Europe sans l’Alsace, aurait été bien différente. Un peu comme un munster sans cumin.
Mais beaucoup d’entre eux connaissent peu ou mal le munster, et ne comprennent pas.
Alors je leur dis « un peu comme une France sans grèves », et là ils situent mieux.

Je connais Ohlungen, du moins le centre historique.. C’est la moindre des choses étant natif de Haguenau, cette belle cité laborieuse, qui allie la culture la plus raffinée à la gastronomie la plus enivrante.
Puis-je vous demander de l’embrasser pour moi ?
J’ai un arrière-arrière-grand-oncle, malheureusement décédé, qui a passé sa vie à creuser de vieux tumulus dans la forêt de Haguenau à la recherche d’or et de joyaux. Il n’a jamais rien trouvé, sauf une très grande sagesse personnelle.
C’est un raccourci de notre belle province : « Creusez les vieux tas de terre, vous y trouverez peut-être des diamants ».
C’est avec ce genre d’optimisme que l’on fait des festivals à Ohlungen, et parfois ça marche.

Tous mes voeux de pérennité et de durabilité, comme disent les gens ici !

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