Commentaire de Pierre Régnier
sur Racisme : une plaie purulente ! La réponse...
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@ l’auteur
Visage superbe et sentiments dégueulasses, telle est la nature de celle qui illustre votre article et qui, dans le tapage complaisant des médias, voudrait passer aujourd’hui pour un continuateur au féminin du grand écrivain dont vous prenez vous-même le visage : l’auteur de Peau noir masques blancs.
Pas grand chose de commun, pourtant, entre la bassesse de la profiteuse qui n’a pas vécu sous le colonialisme et qui en fait une maladie, et le lucide courage du médecin penseur antillais, qui consacra une bonne partie de sa vie à la désaliénation de ses frères de couleur et à la décolonisation de l’Algérie, sa patrie d’adoption.
Comme Aimé Césaire, l’autre grand antillais si souvent utilisé malhonnêtement de nos jours par les nouveaux racistes politiquement corrects, Franz Fanon n’avait pourtant rien d’un démagogue racoleur et méprisant. C’était avant tout un homme altruiste et généreux, un amoureux de l’égalité des humains dans leur diversité.
Même s’il lui arriva de justifier provisoirement la haine du colonisé pour l’efficacité du combat contre le colonialisme, il était le contraire d’un fabricant de haines nouvelles comme sont aujourd’hui par exemple les "indigènes de la république". Son but était le dépassement de la haine et du racisme dans une égalité de tous les hommes enfin universellement reconnue.
Son idéologie ne saurait être comparée, si peu que ce soit, à la basse besogne médiatiquement mise en valeur de ceux qui, sous prétexte d’anti-racisme, ne visent qu’à « niquer la France » en faisant naître « un autre » racisme par avance « justifié ».
Il est grand temps que les intellectuels français de couleur aspirant à l’universalité de la liberté, de l’égalité, de la solidarité et de la laïcité se désolidarisent très publiquement de ceux qui consacrent toute leur énergie à la fabrication d’un nouveau prétendu « bon racisme » et d’une nouvelle prétendue « bonne haine ».