Commentaire de Onecinikiou
sur Fermeture de Fessenheim : la solution passe par la révocation immédiate du PDG d'EDF


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Onecinikiou 3 décembre 2012 02:58

Autre incartade vous concernant sur la question du solde énergétique inter-frontalier. Et je ne parle même pas de la question, ô combien d’une brulante actualité, de la compétitivité-prix de l’électricité d’origine nucléaire  !

Rapport-énergie 2050 » du début d’année :

http://www.strategie.gouv.fr/system/files/rapport-energies.pdf

Page 73 :

En 2011, Les échanges d’électricité avec les pays voisins ont été influencés par la baisse de la consommation d’électricité intérieure et la disponibilité des moyens de production en France, mais aussi par la décision de sortie du nucléaire prise par le gouvernement allemand. Le solde total des échanges est exportateur et atteint 55,7 TWh (+ 89 % par rapport à 2010) : il retrouve un niveau comparable à celui de 2007. Les soldes annuels vis­à­vis de l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne sont devenus exportateurs en 2011. Les échanges avec l’Allemagne ont été fortement influencés par la décision d’arrêt définitif de sept tranches de production nucléaire allemandes.

Page 77 : 

Le parc de production d’électricité confère à la France le double avantage d’une électricité décarbonée et peu chère.

Le graphique suivant montre l’évolution de la production d’électricité en France depuis 1970. On constate que la part des énergies décarbonées s’est fortement accrue, notamment du fait du développement du parc nucléaire.

Par ailleurs, le prix final de l’électricité en France, que ce soit pour les particuliers ou les entreprises, est parmi les plus faibles d’Europe.

 Page 81 et 82 :

La facture énergétique de la France est déficitaire mais l’électricité apporte une contribution positive.

Comme on peut le voir sur le graphique suivant, la facture énergétique de la France est structurellement déficitaire.

Le déficit de la balance commerciale française a atteint 56 milliards d’euros en 2008 et 51,4 milliards en 2010. L’augmentation du prix des hydrocarbures en est le facteur principal : la facture énergétique représentait à elle seule 58 milliards d’euros en 2008 et 46,2 milliards en 2010 (en hausse de 20 % par rapport à 2009). Elle correspond ainsi à 2,4 % du PIB en 2010 après 2,0 % en 2009 et 3,0 % en 2008 : elle n’était que de 1 % durant les années 1990, période de prix du pétrole modéré.

Le plus gros poste de dépense concerne, de loin, les échanges de produits pétroliers et en particulier les importations de pétrole brut (25 milliards d’euros par an en moyenne sur les dix dernières années, les échanges de produits raffinés étant légèrement excédentaires). Le seul poste excédentaire est celui de l’électricité, et ce depuis le début du programme nucléaire. Sur les vingt dernières années, la France présente un solde exportateur d’électricité d’en moyenne 2,26 milliards d’euros courants par an, soit bien plus que ce qu’ont coûté les approvisionnements en uranium. 

Ce solde exportateur d’électricité est du même ordre de grandeur, en moyenne sur ces dernières années, que les dépenses liées à l’achat de combustibles (fossiles et fissiles) destiné à faire fonctionner les centrales électriques. Le coût des importations d’uranium pour la production d’électricité varie suivant les cours entre 500 millions et 1 milliard d’euros, ce qui est mineur par rapport à la facture énergétique du pays (de l’ordre d’un à deux pourcents). Enfin, la production d’électricité d’origine nucléaire permet d’économiser une importation de gaz que l’on peut estimer, en ordre de grandeur, à environ 20 milliards d’euros pour l’année 2011.


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