Commentaire de JL
sur Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley
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Wells comme Huxley, tout visionnaires qu’ils étaient, n’ont produit que des approximations de ce qui advient : ce n’est pas la planification qui a créée ce monde kafkaïen, mais la main invisible néolibérale, aussi invisible que les mafias dont elle est le membre armé.
Il n’y a pas d’un coté le ’meilleur des monde’, de l’autre la barbarie séparés par une barrière : ces deux mondes s’inter-pénètrent, se côtoient, et les barrières sont aussi nombreuses que diverses : les zones de non-droits, les friches industrielles, les enclaves à l’instar des colonies en Palestine ou les résidences hyper-sécurisées sont comme des cancers qui se multiplient. « la globalisation c’est la somalisation du monde » (Attali).
Par ailleurs, Big brother n’existe pas. Les caméras de surveillances ne sont là que pour intimider les citoyens honnêtes. Ces mêmes citoyens qui s’auto-surveillent les uns les autres et vont rapporter tout sur fesse bouc sont les millions d’avatars modernes du Big Brother d’Orwell, et qui font le boulot bénévolement, à sa place.