Commentaire de bernard29
sur La Ferveur populaire


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bernard29 bernard29 29 mars 2013 16:57

bonjour Alinéa

bien évidemment c’est très bien écrit comme d’habitude.

Tout d’abord, ce n’est pas pour me déplaire que vous reteniez comme « promesse essentielle » ; « l’instauration d’ une République démocratique dans une Présidence normale ». Vous la placez en 3éme position. Je suis pour ma part convaincu, et c’est pour cela que j’assomme tout le monde avec mon « Pacte démocratique », qu’elle est la condition de tout autre changement. La seule qui rende les autres possibles.

Mais ensuite vous n’êtes pas très réaliste dans « le secouage » des militants PS. Vous savez quand même que 80% sont fonctionnaires ou apparentés et que l’adhésion peut faciliter grandement une embauche territoriale ou la pérennisation d’un emploi. (et comme vous le savez, la plus grande peur actuelle est celle de ne pas pouvoir trouver de travail). Ils peuvent bien sûr apprécier vos écrits et en être d’accord, mais ça ne changera rien.

Mais je vous signale aussi que les militants « autre gauche » ou a « la gauche de la gauche » sont, eux alors, à 90 % des fonctionnaires purs, qui sont peut être, soit plus dénués d’ambition professionnelle que ceux du PS, soit satisfaits ou contraints dans leur fonction. La virulence et le « bougisme militants sont d’autant plus forts que leurs risques professionnels sont légers, voire nuls. Et ils savent jusqu’où ne pas aller trop loin, au détriment parfois des actions lancées avec d’autres militants. Ce qui fait que ceux-ci comprennent mais un peu tard, que tout le monde ne parle pas dans la même position. Il est donc important de savoir d’où on parle. C’est d’ailleurs valable pour soi-même, et de l’admettre avec objectivité. 

Quant au peuple de gauche qui s’évapore, vous devez tenir compte que les électeurs traditionnels de la gauche sont en état de survie. Il y a bien sûr les 8 millions en état de précarité ou de pauvreté, mais aussi que ceux qui ne le sont pas, salariés ou employés..., sont bloqués par leurs crédits et leurs nécessités quotidiennes. Quant aux autres, alors eux (ceux que vous nommez, les bobos ou la classe moyenne etc) ils sont satisfaits et en plus ils peuvent avoir de l’épargne et donc ils ont peur de la perdre ou de la mettre en péril. C’

Et ce qui est cause, c’est l’argent et ses intérêts pécuniaires. C’est tellement vrai que Terra Nova a d’ailleurs conseillé le PS ( leur rapport a fait un peu scandale il y a quelques mois) de reporter tous ses efforts sur les classes moyennes et de laisser tomber »les prolétaires« comme on dit. C’est plus rentable électoralement pour l’avenir. Les gens »pressurés« ont trop tendance à s’abstenir ou à la limite, à râler avec les extrêmes.

La crise est surtout une crise du libre arbitre.

soit comme vous dites on attend que nos sociétés soient encore  »plus pauvres pour retrouver une ferveur ..«  au risque de sombrer. ». en sachant quand même que pour qu’une nouvelle civilisation naisse il faut que l’actuelle disparaisse. « La métamorphose de Morin » est peut être à ce prix.

soit vous vous posez la question de savoir quel est le levier sur lequel on doit peser pour redonner un minimum de libre arbitre aux citoyens. Ce levier doit être un élément sur lequel l’argent ne peut avoir de prise. Cet élément, à mon avis, c’est l’égalité juridique et civique entre les citoyens. C’est la définition de la démocratie. Et c’est pour cela que j’en ai fait mon combat prioritaire. La démocratie doit permettre l’expression du libre arbitre de chacun en limitant le plus possible les contraintes de pouvoir en général. Il est donc nécessaire de précariser le pouvoir, d’empêcher les accumulations de pouvoirs, de valoriser les contre pouvoirs.

Ah oui , je suis d’accord avec Fergus dans sa réponse à Ariane.


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