Commentaire de Morpheus
sur La démocratie a-t-elle besoin de chefs ?


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Morpheus Morpheus 3 mai 2013 17:17

Très bon article Bur K. Qui pose de très bonnes questions. Dans l’un de mes articles, j’avais écris ceci à propos de la définition de la démocratie, mais aussi de son inévitable intrication avec l’anarchie :

Au propre, l’anarchie désigne « la situation d’une société où il n’existe pas de chef, pas d’autorité unique. Il peut exister une organisation, un pouvoir politique ou même plusieurs, mais pas de domination unique ayant un caractère coercitif. L’anarchie peut, étymologiquement, également être expliquée comme le refus de tout principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la multiplicité face à l’unicité. »

Une définition qui - évacuée de toute association trompeuse (comme quoi l’anarchie serait le désordre et le chaos) - ne peut qu’interpeller un démocrate sincère, tant elle coïncide avec celle de démocratie : « régime politique dans lequel le peuple est souverain », ou « pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

En effet, dans un régime politique où le peuple (l’ensemble des citoyens) est souverain, il ne devrait, en toute logique, pas y avoir d’autorité, de domination unique à caractère coercitif. Considérée sous cet angle, il apparaît que l’anarchie devrait en toute logique être étroitement associée à la démocratie.

J’en suis arrivé à la conclusion qu’il ne peut y avoir de vrai démocratie sans anarchie, tout autant que’il n’y a pas de vrai anarchie sans démocratie. Une démocratie sans anarchie se changerait rapidement en oligarchie (en instaurant une forme d’autorité donc de hiérarchie), tandis qu’une société anarchiste sans démocratie deviendrait vite une ochlocratie « gouvernement de la foule », c’est-à-dire l’avatar négatif de l’anarchie telle qu’on ne cesse de nous la présenter depuis 150 ans pour la rendre repoussante et en faire l’ennemi des peuples : l’anomie « désordre social et apathie qui en résulte chez l’individu ».

Or, en y réfléchissant d’un peu plus loin (pour avoir une meilleure vue), la situation de désordre social et l’apathie qui en résulte, c’est exactement ce que nous vivons dans notre régime actuel... Cherchez l’erreur ! Mais erreur y a-t-il lorsque l’on sait que les principes du « ordo ab chaos » constitue la devise ésotérique (terme à caractère non péjoratif, je précise) de la franc-maçonnerie, mais également, sous son interprétation obscure, celle des illuminati (lisez ceci pour en apprendre un peu plus) ?

Dans les principes de l’oligarchie dominante (certains dirons « principes satanistes », d’autres parlerons de « principes lucifériens », etc.) celui de l’inversion de valeur, autant que l’inversion du sens, est constamment mis en application. Au vrai, on parle alors de perversion. Le plus amusant étant que des mouvements de croyants (religieux) s’en emparer pour en faire l’argument de leur logique de retour à une morale stricte (l’ordre moral), qui, après analyse, s’avère être fondé sur un catalogue hétéroclite de perversions.

De quoi nous rendre chèvre...

Si on y songe, l’idée de hiérarchie, de chef, de dieu, tout cela est lié à des engrammes (programmations de réactions subconscientes acquises par le bain socioculturel et émotionnel dans lequel nous évoluons qui fonde un tissus de croyances - ou d’opinions - qui forment les référents du « réel » et constituent la « vérité » sur laquelle repose notre vie, depuis notre identité jusqu’à notre place dans la société) qui prennent vie dès l’enfance.

Osiris, Dieu, Allah, Jéhovah, ... = papa (la rigueur, la loi, la punition, l’autorité, l’obéissance, le chef, la domination).

Isis, La déesse (La Vierge Marie, Fatima, ...) = maman (la douceur, la miséricorde, la tendresse, la pureté, la soumission).

Horus, Jésus, les prophètes, ... = les enfants, la descendance, la progéniture, les héritiers de la tradition.

Les religieux affirment que Dieu a créé l’homme à son image. Comme il faut tout entendre et interpréter en inversion (nous vivons dans un monde régit par la perversion), cela signifie donc que ce sont les hommes qui ont créé les dieux à leur image. Ce qui se vérifie toujours, partout, en tout temps.

Toutes les structures sociales sont calquées sur une reproduction du noyau familial. L’oligarchie au pouvoir est la prolongation du modèle du noyau familial. En acceptant cet ordre, les adultes ne deviennent pas des adultes, mais demeurent éternellement, du berceau à la tombe, des enfants. C’est bien sûr un crime contre l’humanité. Une aberration et une perversion qui trouve sa racine dans le berceau des civilisations. Car ce qu’on observe, c’est que ces perversions ne se rencontre pas chez les peuples premiers, ceux qui vivent encore à la façon de nos ancêtres du Paléolithique (pas si éloigné que cela à l’échelle de l’évolution du genre homo.

La liberté, c’est aussi la responsabilité. On ne devient pas responsable si on ne nous libère pas de la tutelle d’autrui. On ne peut devenir autonome et responsable si l’on ne se confronte pas aux épreuves du monde manifesté, c’est-à-dire si l’on ne se confronte pas à notre propre ombre. Aucun oiseau ne vole haut sans ses propres ailes.

Si la plupart des gens n’aspirent pas au pouvoir et ont renoncé à la liberté, c’est parce qu’on les a encourager à rester dans le nid douillet de l’oligarchie. On ne s’échine plus, dans le meilleur des cas, qu’à réclamer de nos maîtres qu’ils soient bienveillants et nous nous en contentons. Ce qui bien sûr est insuffisant. parce que nos maîtres sont des fous.

Mais c’est une autre histoire.

Cordialement,
Morpheus


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