Commentaire de Jean-Paul Foscarvel
sur (I) Moins d'Etat, Plus de responsabilité : Les réformes nécessaires


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Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 4 mai 2013 13:07

En réalité, toutes les mesures décrites (de façon imprécise toutefois), qui consistent à sauver les banques et détruire la part sociale de l’État, le lien qui permet à la société de tenir, ne font qu’empirer les choses.

Sur le plan social, en destructurant la société, en affaiblissant la santé des gens, en allongeant l’âge de la retraite, on diminue l’espérance de vie, voire on laisse mourir des gens sans soin sanitaire. En diminuant l’efficacité de la justice, on augmente la main mise des mafias sur le territoire, on désécurise la ville. En détruisant le droit du travail, on tend vers des conditions dont on voit les conséquences au Bengla Desh.

Sur le plan économique, l’austérité engendre la récession qui, par l’affaiblissement des recettes, augmente à son tour la dette. C’est le modèles Hispano-grec, dont on peut constater la réussite. De plus, en augmentant toujours plus la productivité du travail, d’une part on rend inutile une part importante de la population, d’autre part on diminue la capacité d’absorber les produits fabriqués par la consommation. La compensation de la perte de salaire (but de la compétitivité a`outrance) par le crédit a donné la crise des subprimes.
Donc ce modèle crée à la fois de la récession et de la dette. Ce que nous voyons actuellement.

Sur le plan financier, lorsque vous diminuez les impôts des plus riches pour emprunter, c’est-à ceux-ci que vous emprunterez. Donc, au lieu de prélever une part de la fortune dont ils n’ont pas besoin, pour contruire des écoles ou des hôpitaux, vous empruntez avec un taux tel que vous enrichissez les plus riches, et ne pouvez plus contruire ni école, ni hôpital. Mais à quoi bon investir pour des pauvres qui de plus, avec un chômge massif, ne serviront pas dans la boucle de la profitabilité ?

Sur le plan capitalistique, en effet, ces mesures permettent, en abaissant les salaires, diminuant les charges des entreprises, de dégager plus de profits pour redistribuer entre les actionnaires et les grands dirigeants.

C’est l’histoire du 80-20 (plutôt du 95-5) : pour enrichir 5 % de la population, il faut appauvrir les 95 % restants.

Vos mesures ne font que renforcer la crise et l’oligarchie.


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