Commentaire de Danièle Dugelay
sur Combien coûtent les jours fériés à l'économie française ?


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Danièle Dugelay Danièle Dugelay 9 mai 2013 17:32

@ à notre groupie de TF1

Est-ce que, par hasard, vous ne verriez l’idéologie que d’un seul côté ? L’idéologie libérale existe aussi. Il me semble qu’elle vous habite et ce serait dommage que vous n’en ayez pas conscience.

Sommes-nous encore en démocratie ? Vous savez bien que ce n’est plus le cas.
Ce n’est pas le peuple qui décide, même quand on lui demande son avis. Le NON majoritaire au référendum de 2005 a été foulé aux pieds. C’est un déni de démocratie énorme, non ? 8O % des lois votées par nos représentants élus ne sont que l’application des décisions prises au niveau européen par des gens non élus par les peuples. Lorsque des députés prennent l’initiative de proposer des textes non conformes aux choix de l’UE ou de l’Exécutif, comme par exemple la récente proposition de l’abrogation de la loi Carle qui favorisait l’école privée, ils subissent de telles pressions qu’ils abandonnent leur projet. Le Président a été élu en tant que membre éminent du Parti Socialiste par des citoyens qui croyaient ainsi choisir une politique socialiste et il faut bien admettre qu’ils ont été trompés. Alors, non, nous ne sommes pas en démocratie, sauf pour choisir la profondeur des caniveaux de sa ville.

Sommes-nous en dictature ? Nous ne subissons en principe aucune violence du genre torture ou privation de liberté, mais il existe d’autres violences déterminées par la politique de l’Etat : la paupérisation, la perte de son toit, la privation des enfants quand on est dans la misère, le chômage, la pression et la harcèlement au travail, la propagande et les mensonges des médias.
De toutes façons, si la dictature est la concentration des pouvoirs en quelques mains et la négation de la démocratie, ne vivons-nous pas une dictature ?

J’ai maintenant une longue existence derrière mois. Je suis née à peu près avec l’Etat français et l’occupation nazie et j’ai vu l’angoisse autour de moi. J’ai grandi sous la quatrième république : trop jeune pour être sensibilisée au colonialisme, je me suis pensée en démocratie. J’ai refusé la cinquième, née d’un coup d’Etat et qui portait dans sa constitution les germes d’une possible dictature, justifiés peut-être par la situation très instable de l’époque. Aussi, je pense avoir le droit de constater que le pouvoir réel appartient à quelques décideurs internationaux.
Donc, nous sommes pour le moins dans une « dictature peut-être encore douce ».
Je refuse de laisser à mes petits-enfants et à l’humanité future cette forme de gouvernement. Mon article est une fiction, bien sûr, mais est-on sûr qu’il le reste avec les institutions actuelles et dans l’organisation continentale et mondiale dont on nous nous cache les projets avec soin ?
Est-ce vraiment seulement de l’idéologie quand une citoyenne défend l’avenir ?


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