Commentaire de argoul
sur Peut-on réformer en France ?


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argoul (---.---.18.97) 29 mars 2006 16:00

Oui, les syndicats sont très peu représentatifs (2% du privé et 12% du public, c’est dire !) et surtout, très divisés, font de la surenchère entre eux. La gauche est tentée par le radical-populisme tiré par les trotskystes, comme si Trotsky avait eu une « autre politique » que Lénine : c’est quand même lui qui a créé l’Armée rouge et a tiré sur les marins de Cronstadt en 1921 ; en faire aujourd’hui l’inspirateur de la « résistance » a quelque chose de surréaliste. Heureusement que l’école a bien fait son boulot : personne ne sait plus rien en histoire... La droite est tentée par le bonapartisme activiste à la Villepin, ou par l’immobilisme MEDEF qui préfère faire des affaires ailleurs et parle anglais dans chaque réunion internationale, laissant la France à ses retraités, à ses fonctionnaires et à ses assistés. Oui, réformer n’est pas une sinécure quand tant d’intérêts convergents agissent dans le sens du « surtout ne rien faire » (Mauroy 1982 à propos de la crise polonaise). Mais la société, elle, est travaillée de mouvements profonds qui ne s’arrêtent pas au confort des uns et des autres : les banlieues 2005 en sont un exemple, les « stagiaires » un autre ; en Israël est né le « parti des retraités », il va peut-être arriver en France... Chacun rêve d’une rupture, est-ce possible ?


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