Commentaire de Surya
sur Moustaki, le dernier Alexandrin


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Surya Surya 24 mai 2013 21:04

Exagéré, je ne crois pas, il suffit de voir la nostalgie qui habite ceux qui ont connu l’Alexandrie de cette époque, et le déchirement qu’ils ont ressenti en devant quitter cette ville : j’ai vu jadis à la télé de nombreux (enfin, nombreux, pas tous les jours évidemment) reportages sur la question. Ce qu’on entendait dans ces reportages, c’était : « il n’y avait aucun problème, il n’y avait aucune différence entre nous, on vivait tous ensemble, tout le monde se connaissait dans le quartier, les Grecs, les Italiens, les Juifs, les Musulmans, les... » etc.
C’est vrai que de nos jours, des gens différent vivant en parfaite harmonie, où que ce soit sur cette planète, cela semble tellement impossible que le fait que ça ait existé, on a peine à le croire... Alors si je n’idéalise pas la situation, je l’envie, ça c’est sûr. Je trouve les villes cosmopolites géniales, c’est une richesse dont on a rarement conscience, et ça m’insupporte de voir que c’est de moins en moins l’harmonie où que l’on aille. J’érige L’Alexandrie de cette époque en modèle car, de ce que j’en sais, cette ville était la preuve que l’harmonie était possible. C’est ça que j’aimerais tellement vivre !

Pour ce qui est de Nasser, vous semblez mieux au fait de la question que moi. Je n’ai pas lu suffisamment pour savoir exactement ce qui s’est passé, mais ce que j’ai lu disait en effet que c’était Nasser qui a viré d’Egypte, (pas seulement d’Alexandrie, mais aussi du Caire) en 1954 (mais je crois que les problèmes ont commencé un peu avant) tous ceux dont il pensait qu’ils n’avaient rien à y faire. Les gens concernés ont dû plier bagage et partir en quelques jours seulement. Je ne sais pas dans quelle mesure il a été entièrement responsable de ce qui s’est passé, il faudrait que je lise plus sur la question, et je crois que je vais le faire car ça m’intéresse, mais si c’est le cas, ça signifie alors qu’il suffit parfois d’une seule personne pour monter les gens les uns contre les autres.


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