Commentaire de jjwaDal
sur L'avenir des retraites : le loup est sorti du bois…


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

jjwaDal jjwaDal 10 juin 2013 10:25

Quel monde de shaddocks !...
  Partout autour de moi soit des jeunes partis pour des études longues, soit des jeunes qui galèrent de petit boulot en petit boulot dans un début de carrière troué comme du gruyère. Tous auront des trous dans leur carrière professionnelle et donc pour un bon nombre les 41,5 annuités (a fortiori les 44) seront inaccessibles.
  Maintenir des seniors durablement dans l’emploi est largement un voeu pieux ( il crève les yeux que les maladies professionnelles et privées décollent autour de 45 ans et donc tenir quasiment 20 ans de plus (au détriment d’un remplacement par de plus jeunes) une impasse.
Le monde réel de l’entreprise se tamponne que les seniors aient besoin de travailler jusqu’à 65 ans, passé 45 ans c’est déjà bien plus dur de se trouver un job.
  Par ailleurs personne ne regarde dans les deux directions qui résoudraient ce problème et quelques autres, à savoir les mécanismes qui ont endettés les Etats (l’obligation d’emprunter sur les marchés financiers, la privatisation complète de la création monétaire, d’une part, et le transfert important des gains de productivité (depuis 1980) pour rémunérer plutôt le capital que le travail. Il y a quasi consensus pour dire que revenir à la proportion des salaires dans le PIB du début des années 80 redonnerait environ 150 milliards d’euros de salaire en plus par an.
  Donc, c’est bien le verrouillage de ces deux anomalies par une caste (via traités européens, l’europe contre les peuples trouvant son apothéose ici) qui nous oblige à regarder du côté de solutions bancales qui vont enfoncer nos âgés dans la pauvreté.
  On commencera sa vie fauché, on se fera traire pendant plus de 40 ans et on finira fauché, quel programme...
  Le silence assourdissant des grands médias sur les causes profondes de l’endettement des Etats et de l’appauvrissement des citoyens est remarquable de complicité. S’acharner sur des détails concernant des gens dont l’essentiel des revenus est tiré de leur travail, c’est choisir de ne pas voir les deux pistes mentionnés plus haut.


Voir ce commentaire dans son contexte