Commentaire de wesson
sur Le Monde Diplomatique en dépôt de bilan


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

wesson wesson 9 décembre 2013 23:21

Bonjour l’auteur,

j’avais pondu une réponse longue et argumenté, mais une mauvaise manip me l’as fait effacer. Alors je vais résumer.

d’abord commencer par dire que vous avez tout à fait raison sur votre papier.

Ensuite, pour dire que j’ai eu très très envie de résilier le diplo, effectivement là dessus.

Mais j’observe que ils ont plutôt choisi le mutisme sur la question, ce qui les rends à mes yeux à la limite acceptable. Certes, comme vous le dites très bien, faire un journal d’analyse géopolitiques au long court tout en se privant de l’élément fondateur de la géopolitique des 12 dernières années, c’est effectivement un travail d’équilibriste, plus ou moins réussi.

Mais comparé à l’indigence de l’offre globale, ça reste un journal de qualité, et on y trouve des voies d’analyses pertinentes, et qui d’ailleurs se retrouvent souvent dans mes commentaires tant je les trouve parfois pratiques.

Concernant le cas particulier de la santé de la presse papier, le diplo reconnaissant lui même qu’il n’est pas au mieux, l’explication est toute trouvée selon Serge Halimi. Vous allez voir, c’est du lourd : « Internet nous prends trop de temps, le temps que jadis nous consacrions à la lecture du diplo ». Si un jour on m’avait dit que Halimi serait en voie de PhilippeValsisation, je ne l’aurait pas cru. Au delà de ça, le message est clair : ce n’est pas de leur faute, c’est de la faute au lecteur qui va se claquer les synapses sur les théories sur la chute des tours sur le net. 911 m’as tuer en quelque sorte !

Même si l’analyse de Halimi n’est pas toute entière à jeter, on voit qu’on est encore très très loin de l’esquisse d’un semblant de mea culpa concernant les événements du 11 septembre. Un truc du genre « Ok, c’est bien tard maintenant et on saura probablement jamais le fin mot de l’histoire à cause de nos conneries, mais on as vraiment merdé sur le coup, on a pas fait le boulot, on s’excuse on refera plus. » ? Je rêve mais ça n’arrivera pas.

Pour résumer tout cela en une phrase, je crois qu’ils ont conscience que en temps que journalistes, ils peuvent critiquer le système, le critiquer durement, mais jamais au point de le mettre en péril. C’est pourquoi il n’y a pas besoin de censure sur le sujet. Ils se l’appliquent à eux même.

Sinon, je vais continuer à lire le diplo, ne serait-ce que parce Lordon y écrit encore de temps en temps et lui a ostensiblement viré sa cuti sur le sujet avec un papier sans que je considère sans équivoque et très malin pour aborder le sujet sans avoir l’air d’y toucher.


Voir ce commentaire dans son contexte