Commentaire de epicure
sur La religion, de la spiritualité à l'identité ? l'exemple de la France


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epicure 18 mars 2014 23:04

Toutes les religions ont eu un rôle de contrôle des populations.
C’est encore plus vrai pour les monothéismes.
IL suffit de voir que toutes les sociétés post néolithiques avaient toutes une religion
D’un autre côté c’est normal vu que toutes ces sociétés reposaient sur un système hiérarchique, qui divisait la population en plusieurs catégories distinctes, dont au sommet un roi/empereur qui était divinisé.
La religion c’était le moyen de réunir, par une unité verticale, des groupes de la population qui étaient divisés horizontalement par leurs différents statuts.
En inde la religion a même façonné la hiérarchie sociale, alors que les peuples indo-européens avaient une division en trois groupes ( guerriers/noblesse, religieux, travailleurs) que l’on retrouvera à l’époque féodale.
Dans la monarchie française, le roi de droit divin, et la religion catholique , était le lien entre les trois ordres, les hommes et les femmes, les nobles et les serfs, entre les gens des différentes provinces etc....
Sans lien transcendant, vertical, donné par la religion, ces groupes n’avaient pas d’unité possible.

Avec la modernité, le lien vertical est devenu le nationalisme. Chez certains adorateurs du lien vertical, la religion et le nationalisme cohabitent, tandis que chez d’autre le nationalisme a prit le dessus.

Dans les société anciennes, remettre frontalement la religion en cause, c’était remettre en cause l’ordre et al cohérence de la société.
C’est pour ça que Socrate a été condamné pour impiété, ses enseignements remettaient en cause l’autorité religieuse, et l’ordre de la société.

voilà les griefs retenus contre Socrate :
« 

  1. Ne pas reconnaître les dieux que reconnaît la cité ;
  2. Introduire des divinités nouvelles ;
  3. Corrompre les jeunes gens.
 »
.

La modernité proprement dite a apporté un nouveau lien, entre individus égaux, un lien horizontal, qui est basé sur la mise à l’écart de ce qui sépare, et la mise en avant de ce qui unit, reposant sur des valeurs universelles. Mais c’est la notion moderne de nation qui porte aussi ce lien, quand elle est conçu comme la réunion de ceux qui forment la nation, et non fondée l’exclusion de ceux qui n’en font pas partie. Pas de condamnation à mort pour ne pas respecter le lien horizontal car il n’est pas un lien de soumission.


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