Commentaire de Renaud Delaporte
sur Sommes-nous dirigés par des extrémistes ?


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Renaud Delaporte Renaud Delaporte 21 mai 2014 13:21

Globalement d’accord avec vous, je voudrai faire quelques remarque.

Nous ne sommes dirigés par aucune idéologie, libérale ou communiste, mais seulement par nos convoitises. Ce n’est qu’ensuite que les uns ou les autres adoptent un dogme économique selon qu’il leur paraît le plus approprié à les satisfaire. C’est d’ailleurs pour ça que, pour faire péter le système soit disant libéral, il suffit de boycotter tout produit pendant sa campagne de pub. Je ne développerais pas ici. C’est aussi la raison pour laquelle il n’y a aucun risque que cela se produise. Nous sommes d’abord prisonniers de nos envies, ad nauseam. Les pubeux et autres spin-docteurs le savent très bien.

Le système actuel n’a rien de libéral. D’ailleurs, je ne sais pas ce que l’on entend par système « libéral ». On se paye de mots. Nous sommes dans un système ploutocratique, mafieux, comme l’étaient les républiques italiennes de la Renaissance, soumis à une poignée de propriétaires qui utilisent le peuple pour se faire la guerre et la religion comme peau de mouton pour démonter la pureté de leurs intentions (ou la méchanceté des intentions des autres). Nous abandonnons notre citoyenneté dans les mains de ces quelques personnes dont l’envie est de dominer le monde et qui s’en donnent les moyens. Nous nous en contentons parque cela semble suffire à nourrir nos convoitises. On peut considérer que le système est extrémiste dans le sens où il ne pourra s’interrompre que lorsqu’il nous aura corrompu à l’extrême.

C’est en route.

Ne peut réussir que celui qui est coopté par le sérail et ne peut être coopté que celui qui a manifesté son mépris pour le bien commun. Pour être chef d’État aujourd’hui, il faut également être coopté par le système (et je suis un peu fatigué de voir tous les socialos de mon entourage qui m’ont ri au nez quand je leur ai dit que Hollande était Young Leader venir pleurnicher sur l’épaule parce qu’ils constatent que c’est vrai).

Le cadre intelligent, propre sur lui, fier et responsable, qui pisse sur trop d’État pour briller dans ses conversations entre pairs et se pour se persuader qu’il est un bon serviteur du système attend du sytème qu’il le lui rende bien. Il sera bien dépourvu lorsqu’il s’apercevra que le dit système lui a bouffé sa baraque, puis sa chemise et qu’il ne pourra plus assumer le remplacement de son vieux jean rapiécé. Il faudra qu’il dorme sous les ponts pour comprendre ce qui lui arrive. C’est déjà arrivé à plus d’un.

Au rythme où les personnes les plus favorisées répandent la croyances en un monde financier idéal, alors que cette croyance se développe en parfaite corrélation avec l’explosion de la misère, il peut déjà réserver sa place !


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