Commentaire de Sylvain Reboul
sur Le capitalisme, Thomas Piketty et ses errements


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 août 2014 09:14

La richesse est un pouvoir, non seulement d’achat, mais sur les autres qui le sont moins et que l’on peut utiliser à son profit, sans aucun rééquilibrage politique, en exploitant leur misère où leur pauvreté.

En tant que pouvoir social il est donc une « distinction » au sens de la déclaration des droits de l’homme. Il est même la première des distinctions sociale aujourd’hui et elle se transmet par héritage !

C’est en cela qu’elle fait, lorsqu’elle est confrontée à la misère de ceux qui n’ont quasiment aucun patrimoine (50% de la population ne dispose en France que de 4% à 5% du patrimoine en France, logement compris ) porter un danger grave sur la démocratie : La liberté n’est justifiée, en démocratie, que si elle accorde à tous des droits équivalents dans le cadre d’un rapport des forces équilibré. Or le risque d’un capitalisme débridé est de soumettre le droit au rapports de forces entre possédants ( du capital, de l’économie etc..) et non-possédants au profit exclusif des premiers.

C’est pour-quoi la démocratie doit compenser les inégalités les plus génératrice de violence sociale par l’impôt et le droit social, D’autant plus que la puissance du pouvoir économique tend par sa nature même à se soumettre celle du pouvoir politique (corruption, copinage, soutien des campagnes politiques, médias aux ordres etc..).

 Le pouvoir politique doit donc limiter le pouvoir économique pour sauver la cohésion sociale dans la liberté de tous. La fusion des deux pouvoirs ne constitue pas l’apanage exclusif du capitalisme d’état qu’étaient les régimes des prétendus pays socialistes totalitaires mais aussi de tout régime politique, y compris formellement démocratiques, comme on le voit aux USA, pour ne pas dire chez nous....


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