Commentaire de Wilemo
sur Quelle constituante


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Wilemo Wilemo 1er septembre 2014 13:24

A titre PERSONNEL, et a priori, cela ME convient. Mais pour être plus précis, j’ajouterai que je le dis un peu vite, et que pour me faire une idée plus précise sur chacun de ces points, il me faudrait des avis contradictoires qui argumenteraient les avantages/inconvénients de tel ou tel point.

Mais ce disant, cela me place dans une posture d’adhésion à l’UPR (tout au moins à ses idées), et si cela me semble important, de diffuser cette ligne.
Or, mon voisin n’est peut être pas d’accord avec l’ensemble de cette ligne, mais peut être seulement un point, ou bien peut être est-il prêt à « négocier » sur une position proche. Plus probablement, peut être que mon voisin n’est pas au fait de ces questions. Or, tout autant que moi, mon voisin est souverain. Que ne lui demande-t-on pas son avis ? Et selon quel processus/protocole ?
Je pars du principe que vous êtes pour une pluralité des opinions, et alors je me demande comment faire pour intégrer l’opinion de mon voisin dans la ligne politique de l’UPR, et le rendre acteur/constructeur du parti, plutôt que sympathisant, adhérent et militant selon ses envies ? (L’UPR n’est bien sûr qu’un exemple. Cela concerne toutes les formations politiques qui se donnent pour but l’accession à des fonctions républicaines via le suffrage)
Les formations politiques sont essentielles à l’expression de la pluralité des opinions, et leur objectif de faire adhérer à une offre spécifique est on ne peut plus logique.
Mais je crois qu’un processus constituant est plus élevé qu’une offre spécifique.
Si avec la ligne que vous me proposez dans votre commentaire, vous vous présentiez à, dans le désordre et sans exhaustivité, NDA, JLM, Montebourg, MLP, EELV, pourquoi pas Chouard, etc... ou n’importe quel collectif souhaitant une autre constitution, vous seriez déjà, de fait, à discuter de la future constitution entre formations politiques, et à l’exclusion « des gens ». Ces formations pourraient, si ça se trouve, trouver un terrain d’entente (encore que j’en doute !  ) sur une base minimum. Mais la question de la formation réellement populaire et souveraine de la constitution resterait à la marge. Lorsque je vois les conflits entre sympathisants/militants de telle ou telle formation, ça me semble très difficile.

Par contre, sur la base d’une nouvelle constitution popualire et souveraine, et pour peu que chaque formation ne préjuge pas de ce que doit être la future constitution (ce qui est finalement un pari sur la compétence des français à décider pour eux mêmes), ne pourraient-ils pas fonder leur ligne commune non sur des propositions précises, mais sur la façon d’organiser la consultation populaire qui soit souveraine en cas d’accession au pouvoir ? C’est plus tard, et dans le cadre de cette ligne, qu’alors l’UPR pourrait proposer ses différentes propositions individuellement, en partenariat ou en concurrence avec d’autres formations.
Par exemple, dans l’esprit, je suis assez « chouardien » sur l’idée de valoriser le TAS (dans le cadre de la constituante, et non pas forcément dans le cadre des institutions qui en seraient issues), mais je pourrais parfaitement me satisfaire et adhérer à l’idée d’une part seulement de TAS dans la désignation de l’assemblée constituante. Mais cette ligne personnelle ne m’empêche pas d’être a priori d’accord avec vos propositions... encore me faudrait il la possibilité de l’exprimer, voir d’exprimer mes doutes, non par un simple vote pour une personnalité, mais dans le cadre d’une démarche plus large et plus profonde, si j’ai la certitude qu’ils seront entendus dans leur complexité.
A contrario, aujourd’hui, Asselineau ou un autre me font des offres, des « packs » que je me doit d’accepter dans leur totalité, qui leur permet de dire « voyez ! les gens ont voté. C’est donc ce qu’ils veulent, et je suis l’expression du peuple »
Pour ma part, ce que je veux, c’est un processus officiel et contradictoire. Pour ce qu’il en ressortira, je ne préjuge pas, et si le processus est populaire, propre et transparent (tous ces termes seraient à définir précisément), je fais confiance au peuple.
Et si Asselineau se prononçait pour quelque chose de semblable, alors je pourrais être de ses électeurs. Et si lui et d’autres arrivent à s’associer sur une base de ce type, voir à en faire le seul enjeu du scrutin... alors ce serait le jackpot. 


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