Commentaire de Piotrek
sur L'âme russe, une « arme » pour Poutine ? (Second volet)


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Piotrek Piotrek 7 octobre 2014 10:01

Et ce sentiment anti-russe n’existerait pas aujourd’hui, si cela n’avait pas été monté de toute pièce et instrumentalisé par les thuriféraires du capitalisme. D’ailleurs, qui d’autres dans les anciens pays satellites de l’ex- Union soviétique entretiennent avec autant d’acharnement ce sentiment anti-russe hérité de la propagande occidentale anti-soviétique, sinon les mouvements d’extrême-droite et ultra-libéraux ?

L’Ouest libre de l’époque était soumis aux deux propagandes donc votre première phrase est juste et valable pour nous.
Mais l’Est ne pouvait presque avoir aucune propagande. Quand j’allais en Pologne avec mes parents avant 1989 : on était suivis. Il était impossible de parler de sujets sensibles car beaucoup de civils pouvaient vous dénoncer, c’était l’omerta.
Il n’y avait pas besoin de propagande : quand un peuple est comprimé, il va se tourner par désespoir vers une religion : c’est mécanique. Quant au nationalisme c’est simple, la majorité des gens étaient exaspérés de se faire confisquer leur production pour qu’elle soit envoyée en Russie pour faire la queue devant des magasins vides. Beaucoup de rancoeur, pas besoin de propagande !

Staline s’y est employé en parfait zélateur du sens du sacrifice des Russes. Sans cette profonde foi en leur pays, les Russes auraient-ils pu infliger à Hitler la déculottée magistrale de Stalingrad ?

Vous voulez dire comme quand il a été interdit aux civils de quitter Stalingrad ?

S’agissait-il du sacrifice de soi ? Je crains que Staline ne proposait guère de choix, c’est l’autre signification du sacrifice. Vous essayez de faire passer un massacre pour du dévouement (et vous oubliez, en passant une autre qualité du peuple russe) Vous inversez la causalité pour que la conclusion aille dans votre sens.

Et je ne suis pas pro-américain, car eux donne juste à leur peuple l’illusion qu’ils ont le choix.


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