Commentaire de Hervé Hum
sur Soko Yamaga, le guerrier philosophe


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Hervé Hum Hervé Hum 15 novembre 2014 14:38

bonjour machiavel

vous écrivez

Quand on comprend l’impérialisme comme la capacité d’un Etat à contraindre un autre Etat, les perspectives s’ouvrent et les exemples jalonnent l’actualité et l’histoire.

Je ne dis pas autre chose. seulement, il n’existe qu’une seule manière de contraindre les dirigeants d’un Etat, la force. L’argent est l’arme de séduction, non de la contrainte. En diplomatie, on utilise d’abord la première et la seconde si la première ne fonctionne pas. L’histoire ne raconte que cela.

La Chine en Afrique ne peut pas être considéré comme un impérialisme car elle ne s’impose pas par la contrainte, mais par la séduction des élites africaines. A l’inverse de l’occident qui à toujours utilisé la contrainte plutôt que la séduction et donc agissait de manière impériale. Comprenez que vous pouvez refuser d’être séduit, mais pas la contrainte et l’histoire de l’Afrique ne dis que cela, tous les chefs d’Etats qui ont refusé d’êtres séduit ont été contraints ou bien éliminés de toutes les manières possibles.

Il est un adage disant que la guerre est la continuité de la politique ou diplomatie par d’autres moyens. La seule qui peut à la fin dire qui est l’impérialiste et qui est le soumis. Quand les dirigeants des USA ont supprimés la parité or/dollar, ils l’ont fait parce qu’il disposaient de la puissance militaire, non parce qu’ils avaient la puissance diplomatique, économique ou culturelle. Quand ils ont attaqué l’Irak, ils l’ont fait parce qu’ils disposaient de la puissance militaire, non de la diplomatie qui avait échoué. Cette dernière est comme une coquille vide sans la force militaire en appuie. Il arrive certes parfois qu’un diplomate exceptionnel arrive à duper ses interlocuteurs par la ruse, ou par un coup de bluff, mais c’est l’exception, non la règle.

Reste que la politique, l’économie et la culture sont les conséquences, les manifestations de l’impérialisme, non la cause, cette dernière dépendant toujours de la puissance militaire.

Prenez le Japon, jusque dans les années 80, son économie était à hauteur de celle des USA et la menaçait, pour autant, qu’en reste il aujourd’hui ? A l’inverse de la Chine, le Japon ne disposait pas de puissance militaire puisque celle ci est sous le joug de la puissance US. Et aujourd’hui, les dirigeants chinois s’allient aux dirigeants russe pour contrer la puissance des dirigeants occidentaux. Sans cela, la puissance militaire des USA aurait tout loisir pour briser la montée de l’économie chinoise et les chinois n’en doutent pas !

Ici, comme toujours, c’est bien la puissance militaire qui sous tend et conditionne tout le reste et certainement pas l’inverse.

En conclusion, si effectivement l’impérialisme peut être celui de s’imposer aux autres ou bien de pouvoir refuser toute ingérence extérieure, il s’appuie exclusivement sur la puissance militaire. L’effondrement de l’URSS n’est pas tant dû à celle de son économie que celle de sa puissance militaire face à celle des USA. Le renouveau de la Russie là aussi, tient plus de son renouveau militaire et de ses alliances avec la Chine notamment, que du renouveau de son économie. Autrement dit, même si les deux évoluent de manière concomitante, l’impérialisme russe ne dépend pas de son économie mais bien de sa capacité militaire. Si la Russie ne jouait que sur sa puissance économique elle n’aurait pas pu s’opposer à l’occident en Ukraine ou ailleurs en Syrie, elle se serait contenté de faire des protestations véhémentes basés sur la morale et c’est tout.

Quand au Qatar et autres pays riches en monnaie ou matières premières, leur puissance repose sur du sable, car à tout moment leur avoir et les biens acquis à l’étranger peuvent êtres supprimés sans autres formes de procès et ce, car ces pays n’ont aucun moyens de contraindre un pays de ne pas le faire. De fait, ils sont obligés de suivre les instructions des dirigeants des puissances militaires garantissant leurs avoirs à l’étranger. Ainsi, les princes arabes sont ils totalement soumis à la volonté des dirigeants US car toute volonté contraire serait fatale pour eux. Dire que les princes arabes joueraient un double jeu vis à vis des dirigeants US est donc totalement absurde car suicidaire.


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