Commentaire de Robert GIL
sur Les invariants de l'extrême droite


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Robert GIL Robert GIL 22 décembre 2014 14:20
Le fascisme prospère dans la confusion et la démagogie. Prenons quelques exemples du fascisme italien et nazi :
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  • Programme des Faisceaux italiens de combat, 1919 (extraits) :

- Le suffrage universel à scrutin de listes régionales avec une représentation proportionnelle et le droit de vote pour les femmes.
- La promulgation d’une loi d’État qui donne à tous les travailleurs une journée légale de 8 heures de travail.
- Un salaire minimum.
- La participation des représentants des travailleurs au fonctionnement technique des entreprises.
- Retraite pour les vieux travailleurs à 55 ans.
- Le Remplacement de l’armée permanente par une milice nationale avec de courtes périodes d’instruction et dans un but purement défensif.
- Nationalisation de toutes les fabriques d’armes et de munitions.
- Politique extérieure nationale tendant à valoriser, dans une émulation pacifique des peuples civilisés, la Nation italienne dans le monde.
- Impôt extraordinaire sur le capital, fort et massif, ayant le caractère d’une vraie expropriation partielle de toutes les richesses.
- La confiscation de tous les biens des congrégations religieuses et l’abolition de toutes les menses épiscopales qui constituent un énorme passif pour la Nation et un privilège pour peu de privilégiés.
- Révision de tous les marchés de guerre avec prélèvement de 85 % sur les bénéfices

  • Programme du Parti national-socialiste des travailleurs d’Allemagne (Nazi), 1920 (extraits) :

« La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.

Considérant les énormes sacrifices de sang et d’argent que toute guerre exige du peuple, l’enrichissement personnel par la guerre doit être stigmatisé comme un crime contre le peuple. Nous demandons donc la confiscation de tous les bénéfices de guerre, sans exception.

Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd’hui à des trusts. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.

Nous exigeons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d’une loi permettant l’expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d’utilité publique – la suppression de l’imposition sur les terrains et l’arrêt de toute spéculation foncière, l’interdiction du travail de l’enfant. »

Comme on peut le voir les programmes fascistes sont inspirés par un amalgame entre des revendications populaires et un pillage de programmes progressistes, même s’ils ne mettent pas franchement en cause le capitalisme. Le marxisme, le communisme, le socialisme restent les ennemis à abattre. Mais pour y parvenir il faut une base de masse, il faut acquérir une audience de masse y compris dans les milieux populaires. Comme on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre, les fascistes reprennent des revendications populaires qu’ils intègrent à leurs programmes. Sans jamais avoir l’intention de réaliser ne serait-ce que le début d’une de ces réformes sociales. Au fur et à mesure que les partis fascistes s’approchent du pouvoir (toujours en alliance avec la droite !) il leur faut donner des gages à leurs alliés et surtout à leurs soutiens, y compris financiers : le grand capital.

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voir : LE FASCISME AVANCE TOUJOURS MASQUÉ


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