Commentaire de César Castique
sur L'indignation générale prend forme uniquement lorsqu'on ne peut faire autrement


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César Castique César Castique 10 janvier 2015 12:53

"Il s’agit maintenant de s’indigner sur les profondes injustices qui vous côtoient chaque jour et que vous soutenez par votre silence."

C’est pas possible ! Pour commencer, on n’aurait pas assez de 24 heures par jour. Et ensuite de ça, on boufferait plus, on dormirait plus, on ne se reproduirait plus (lire : on ne se livrerait plus au simulacre de la reproduction).

Donc, il faut s’en tenir aux indignations viscérales, à celles qui viennent des tripes, parce que si l’indignation est le fruit d’une réflexion, ce n’est plus qu’une posture intellectuelle qui, si elle ne s’accompagne pas des abstinences sus-énumérées, est limite comédie.

La spontanéité, à l’opposé, fait que les indignations augmentent en intensité, non pas en proportion de la gravité des faits, mais de la proximité que nous ressentons à l’égard de celui ou de ceux qui ont été criminellement frappés…

Et je suis bien certain que si le 11 septembre, deux avions de ligne avaient percuté les tours Petronas, à Kuala Lumpur, il y a longtemps qu’on n’en parlerait plus, comme à chaque fois qu’ils font leurs trucs entre eux.


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