Commentaire de Philippe VERGNES
sur Pervers narcissique (partie 1/2) - Plongée au cœur des origines d'un concept en vogue -


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Philippe VERGNES 23 janvier 2015 08:05

Bonjour Hervé,


Ne t’ai-je pas déjà souvent répété que je me faisais une assez bonne idée de ton système DCE ?

A la différence du tien, le système que j’ai présenté traite des « situations » où la conscience est abolie. Alors que toi tu parles de son éveil. L’un et l’autre ne sont nullement contradictoire et ils se complètent formidablement bien. Je dirais même mieux, l’un ne va pas sans l’autre, car lorsque l’on cherche un éveil des consciences, il faut aussi connaître les « forces » qui y font obstacle, sinon, on court à la déception du genre humain.

Sur la théorie de l’attachement, oui... tu as parfaitement raison. Le paradoxe vient du fait que pour se détacher et devenir autonome, il faut avoir grandi sur des bases d’attachements sécures. En fait, en tout début de vie il y a d’abord attachement, d’où le nom de la théorie, et la qualité de cet attachement régira l’ensemble des interactions qu’une fois adulte nous entretiendrons avec notre entourage. Par contre, la théorie de la perversion narcissique est elle une théorie du détachement selon ce même principe.

Le nom que l’on peut donner à ces deux théories ne dépend donc en fait que de l’âge du sujet observé. Du point de vue de la théorie de l’attachement, à la base, c’est le bébé qui est sujet d’observation. Les études sur les adultes ne sont venues qu’après pour préciser les modèles dégagés par les études faites sur les enfants.

Sur ce que tu dis du principe de causalité, c’est la même chose que se produit au niveau du traumatisme, d’où mon approche et certains de mes articles qui parle des psychotraumatismes.

Sur la récursivité de la relation de causalité, tu rentres justement là dans le monde de la pensée complexe défini par Edgar Morin dans son oeuvre majeure La Méthode. Et oui, là ça devient vraiment complexe !!!

Bonne journée.

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