Commentaire de velosolex
sur Un analyste russe : La victoire de SYRIZA n'est pas une raison pour l'optimisme


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

velosolex velosolex 29 janvier 2015 12:35

Dans la série un jour sans fin :


Confronté à une grave crise économique et sociale, l’État se déclare en faillite en 1893. C’est la première faillite de son Histoire ; il en connaîtra une deuxième en 1932, pendant la Grande Récession mondiale.

Les Européens perdent patience et proposent la création d’une banque centrale mixte qui contrôlerait la gestion de la dette. Athènes se couvre de barricades. Pas question que des étrangers viennent dicter leur loi au pays de Platon ! Le vieux Trikoupis, qui plaide pour une politique de rigueur, est renversé et le gouvernement se déclare en faillite en 1893, au grand dam de ses créanciers.

En 1897, sa défaite face aux Turcs ne lui laisse plus le choix. Une Commission financière internationale (CFI) composée de représentants de toutes les grandes puissances s’installe à Athènes afin de contrôler les dépenses budgétaires, de la même façon qu’en 2010 la « troïka » UE-BCE-FMI. Jusqu’à sa dissolution en 1936, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle va maintenir l’État dans l’orthodoxie financière. 

Le pays va pouvoir entamer sa modernisation (administration fiscale, infrastructures de transport, marine...) et l’armée elle-même va retrouver des couleurs qui lui permettront de prendre une éphémère revanche sur l’« ennemi héréditaire » (d’après Nicolas Bloudanis, Faillites grecques : une fatalité historique ?, Xerolas, 2010).


Voir ce commentaire dans son contexte