Commentaire de jean-marc
sur La mal bouffe dans les hôpitaux


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jean-marc D jean-marc 30 janvier 2015 18:23

Bonjour Quaspard, avec 45 ans de moins j’aurais bien volontiers agit comme vous, par bravade révolutionnaire. Mais comment voulez vous que les « cons » comme vous dites n’acceptent plus de payer lorsqu’en apparence ils ne paient rien ? Ils ne connaissent la plupart du temps pas même le prix, à moins d’être très -trop- curieux. La Sécu et les mutuelles paient à leur place, répercutent le coût sur l’ensemble des contribuables et des mutualistes. Pendant ce temps, les enveloppes discrètes favorisent les accès sordides aux marchés, ainsi que la recherche du moindre coût économique pour les établissements de santé (due à des politiques de santé absurdes et parfois contradictoires depuis des années) facilitent l’emprise de sociétés de tous horizons se gavant à tous les râteliers possibles. D’autant que comme plus en plus de « cons » défavorisés étrangers viennent se faire soigner volontairement ou non, gratos, bien sur, en France et trouvent bien souvent de la nourriture qu’ils n’ont pas ou peu par leur propres moyens. Pourquoi ces mêmes plats ne seraient ils pas bon pour tous alors qu’ils semblent contenter certains ?

Argent, quand tu nous tiens......
Je vais vous donner un petit exemple de raisonnement économique possible dans le domaine du cancer, par exemple. Savez-vous pourquoi la Sécu reconnait une prise en charge à 100 % de cette maladie ? La période de rémission étant en de 5 ans (çà correspond à la durée d’engagement de la Sécu pour ce qu’on appelle une ALD - affection longue durée), la collectivité estime donc qu’il y a de fortes probabilités qu’elle n’aie pas de retraite à payer, car les cas d’échappatoire sont, bien qu’aléatoires, calculables statistiquement selon les types de cancer. Durant ce temps durant lequel les malades « cons » ne vont pas jeter leurs perfusions sur le mur (par instinct de survie évidemment), des sociétés pharmaceutiques s’engraissent voluptueusement puisque leurs médocs sont ce qu’on appelle couramment des blockbusters, rétrocédés à un prix maximum ; les pharmaciens se frottent les mains de par le gain obtenu sur les médocs adjuvants obligatoires et ceux dits de confort qu’ils proposent bien volontiers à l’envie ; et les médecins assurent leur travail de demain (c’est leur boulot, tout comme nous ils cherchent à l’assurer).
Comme dit un oncologue que je connais, faut faire vivre le commerce......
Je me permets de vous poser une question simple : lorsqu’un patient est obligé de se soigner lourdement, que peut-il faire d’autre que d’accepter de bouffer de la merde, comme vous dites (et je suis d’accord avec vous sur ce terme), lorsqu’on sait le coût des traitements (globaux, tout confondu) ? 
L’hôpital ou la clinique ne font que raisonner de part la force des choses qu’en tant d’entreprise, dans le cadre de leurs lignes budgétaires, bien souvent fixées par le Ministère de la Santé.
C’est là où se trouve le problème réel, et çà n’est par par la grâce de MST que cela va s’arranger, malheureusement.
Tout est fait pour supprimer la médecine libérale et la fonctionnariser, en transférant les coûts : le malade devrait clairement soit bénéficier de soins à minima dans un centre étatisé (ce qu’on appelait dans le temps un dispensaire), soit de se tourner vers une médecine pour les« riches », donc les soins dits à l’américaine, à charge intégrale des malades qui n’auront d’autre échappatoire que de se tourner vers des (très) chères assurances privées.......et là, on recommence la boucle économique.
Bien à vous,


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