Commentaire de njama
sur En quoi l'Islam serait-il une religion différente des autres ?


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njama njama 16 février 2015 13:30

Si cela peut aider à la lecture ...
De nombreuse traductions du Coran sont consultables en ligne sur ce site
http://www.lexilogos.com/coran.htm

André Chouraqui a surtout cherché à rester au plus près du sens primitif des mots. Sa version qui ne manque pas de poésie est téléchargeable en différents formats ou consultable.
Voir dans la Page >> • L’Appel : traduction littérale par André Chouraqui (juif) qui a également traduit la Bible (Torah hébraïque & Nouveau Testament grec)
Il souligne d’emblée dans son Liminaire qui mérite vraiment le détour les difficultés que pourrait rencontrer le lecteur « occidental » : Je cite :

« Nous l’avons dit, Régis Blachère a souligné le « désarroi » du lecteur occidental en face du Coran. Il est confronté à un texte qui déroute en vérité, toutes ses habitudes de pensée. Il est divisé en 114 sections ­ des Sourates ­ qui n’ont entre elles aucun lien logique ou chronologique. Les titres des Sourates ne relatent qu’une infime partie de leur contenu. Rares sont celles qui traitent d’un seul sujet ­ par exemple l’histoire de Joseph (12), ou de Noé (71) ou même paraissent construites avec une certaine structure logique. Leurs péricopes ne sont rattachées les unes aux autres que par le lien apparent de l’inspiration qui les anime.

 La première Sourate de 7 versets, la Fâtihat, l’Ouvrante, est une prière, centrale dans la liturgique du musulman. Elle précède les autres Sourates approximativement classées par ordre de longueurs décroissantes, la plus longue ayant 286 versets (S. 2), les plus brèves 3 versets seulement. Leurs titres ont été fixés après la mort du Prophète ; certains diffèrent notamment dans les éditions égyptiennes et indo-pakistanaise du Coran. La plupart du temps le titre consiste en un mot clé qui aidera le lecteur à se retrouver plus facilement dans sa lecture. De nos jours les citations sont faites par les orientalistes à partir des numéros des Sourates et de leurs versets. Nombreux sont les musulmans lettrés qui connaissent le Coran par coeur et sont en mesure de réciter n’importe lequel de ses versets à partir de ses premiers mots.

  Mais le lecteur moderne se heurte à une nouvelle difficulté. Le classement des Sourates n’a aucun rapport avec l’ordre chronologique de leur révélation. Celui-ci a été déterminé, dès les premiers siècles après la mort du Prophète, par les musulmans soucieux de reconstituer sa vie. La tradition distingue les Sourates selon qu’elles auraient été révélées à la Mecque de 610 à 622, ou à Médine de 622 à 632 ; la datation de plusieurs d’entre elles demeure discutée.
Cependant, dès 1884, G. Weil s’appuyant sur des traditions constantes ainsi que sur la critique interne du style et de l’histoire du texte, propose un ordre chronologique différent pour les Sourates. Th. Nöldeke en 1860 et F. Schally, en 1909, suivent un autre classement qui est remis en cause par R. Blachère en 1947, 1949-1950 et 1966.

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[la suite du Liminaire indique les différents classements chronologiques retenus ce qui peut beaucoup aider à la compréhension en abordant le texte suivant l’ordre de la révélation]
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Les difficultés sont donc finalement assez identiques à celles que pourrait rencontrer un lecteur étranger dans l’Ancien Testament et les Évangiles qui ne suivent pas souvent également l’ordre chronologique des »révélations prophétiques"


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