Commentaire de Parrhesia
sur Le fantasme patronal des élus bloque l'émergence communautaire


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Parrhesia Parrhesia 10 mars 2015 10:11

Il y a dans cet article beaucoup de bonnes choses, mais il y en a aussi beaucoup de moins bonnes.

1) D’abord le titre.

J’ignore s’il y a effectivement un « phantasme patronal des élus », mais si ce phantasme existe, il est au moins partiellement positif dans la mesure, précisément, où il bloque une émergence communautaire qui, sous sa forme actuelle, s’avère désastreuse pour près de 500 millions d’Européens !

2) >>> Faut-il réduire … <<<

Bien évidemment, il faut réduire à la fois le nombre des élus et celui des communes. Le regroupement des populations autour des agglomérations a généré un grand nombre de communes dont la dimension humaine ne justifie plus une administration communale. Celles-ci doivent être regroupées. Mais concrètement cela va se traduire par des suppressions d’emplois et d’élus dont il ne faut quand-même pas espérer l’adhésion. Le corollaire de cette situation, c’est donc qu’à l’instar de beaucoup d’ autres problèmes, celui-ci ne peut être résolu que dans le champ enfin retrouvé d’une économie prospère assurant le plein emploi. Sinon, dans l’état actuel des choses, cette réforme, même salutaire, va une fois de plus se transformer en facteur d’aggravation économique. Le plus urgent est aujourd’hui de mettre fin à la superposition des frais de gestion territoriale doublant un système communal qui a fait ses preuves par des régions dont nous n’avons que faire et le triplant par les frais d’entretien d’une administration « contre-européenne » qui, en retour, détruit notre économie au profit de nos concurrents mondialistes. Mais de cet aspect primordial des choses, il n’est point n’est question dans l’article.

3) >>> Peut-on reproduire la porosité des postes propre à l’oligarchie républicaine au niveau local ? <<<

Bonne approche de la question, encore qu’aussi longtemps que l’État-Nation a fonctionné dans l’intérêt national, ses échelons préfectoraux ont très bien rempli leurs fonctions de relais entre la Gouvernance de l’État et les populations communales. Ceci sans nous coûter des fortunes, et avec un niveau de compétences qui n’avait jamais été remis en question. Il est vrai qu’à cette époque l’E.N.A. n’avait pas commencé à sévir.

4) >>> Appétit pour la concession administrative et désertion de la souveraineté citoyenne <<<

L’intercommunalité est évidemment une excellente chose avec ce bémol que, si elle est maintenant phagocytée par l’influence politique, nous n’y pouvons momentanément plus rien. Seule une révolution politique moralisée pourra y remédier et n’est certes pas sous la tutelle de l’actuelle contre-Europe, non plus que sous celle de nos partis politiques actuels, que cela risque de se produire.

Il est dit également « que l’on ne comprend rien aux enjeux de la réforme territoriale… » Le contraire serait surprenant. Nous ne pouvions évidemment pas attendre de la part de ceux qui essayent de nous la vendre qu’ils nous expliquent qu’il ne s’agit que de la poursuite du grand bouleversement de nos pays sous leur forme traditionnelle dans le but d’assurer la nouvelle autorité du mondialisme !

Nous ne nous attendions pas, non plus, à ce qu’ils nous prouvent que le charcutage de la Gascogne historique va contribuer à diminuer le taux de chômage dans le Gers ! Or, c’est dans ce genre de comportement étatique que se situe l’une des causes principales du désintérêt de la population de nos 36.000 communes pour les élections « démocratiques »


Voir ce commentaire dans son contexte