Commentaire de Philippe VERGNES
sur Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l'énigme de la perversion narcissique


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Philippe VERGNES 27 mars 2015 15:38

@ franc,


Je confirme ce que je vous disais tantôt, vous m’avez extrêmement mal lu.


Le fond de cet article porte CLAIREMENT sur les maltraitances infantiles et sexuelles nié par la psychanalyse orthodoxe, dès lors déclarer cet article « inutile et abjecte » en le comparant à la « la bouse-oeuvre d’Onfray » (dont je me fous comme de ma première communion), équivaut à quoi d’autre si ce n’est en nier le fond ???

Ainsi, la réaction d’Acid Atomx est-elle tout au plus justifiable par une réponse sous emprise de l’émotionnel qui a de plus spécialement créer un compte agoravox uniquement pour répondre à cet article. (C’était son premier message sur ce site et sous ce pseudo.)

« C’est vous Mr Vergnes qui jouait sur l’ émotion en introduisant ce sujet à tord et à travers en le plaquant sur toute personne qui n’est pas d’accord avec vos propos pour la discréditer ». 

Ce sujet (la négation des maltraitances sexuelles par la psychanalyse orthodoxe) étant le fond de cet article, je ne fais que le rappeler précisément en corrigeant les digressions de certains commentateurs. Un esprit raisonnable serait en droit de se poser la question de savoir quel peut bien être les motivations qui les poussent à agir ainsi. Voilà ce qui serait une démarche raisonnable.

Vous m’accusez donc des exactions que commettent mes contradicteurs. C’est plutôt cocasse comme situation. Donner moi des exemples et je vous démontrerais votre immense méprise (cf. ci-dessous la réponse sur l’agressivité).

« ... et on peut retourner l’accusation et votre tactique de discrédit contre vous même du fait de votre insistance et de votre paranoïa sur ce sujet et votre comportement quelque [peu ?] violent et agressif teinté de perversité narcissique... »

Attention à ne pas confondre, l’agressivité proactive et l’agressivité réactive, l’agressivité maligne et l’agressivité bénigne. Il y a toujours une origine au conflit, seul les pervers déni cette origine puisque pour eux il y a confusion du registre générationnel (et négation de la différence des sexes pour le pervers sexuel).

« l’inceste ou l’incestualité provoque assurément des traumatismes non seulement sur l’enfant mais aussi sur la société, faut il encore analyser en détail et en profondeur comment se crée ce traumatisme, le processus causal dans toute sa complexité et ses origines diverses, avec des facteurs multiples dans le milieu environnemental, social et familial ainsi que politique et éthique, et non pas rester sur des apparences superficielles. »

Ben oui... je bien d’accord et c’est très justement ce que réalise à merveille la troisième topique psychanalytique de Racamier. Encore faut-il la connaître et ne pas la pervertir comme certains s’y attachent ici (un peu comme si elle dévoilait un « secret » qu’il leur faudrait garder pour eux tout seuls).

« mais je ne pense pas qu’il faille considérer l’inceste ou l’incestualité comme un crime contre l’humanité. »

Je vous cite la conclusion de l’article de sociologie sur la dimension anthropologique de l’inceste auquel renvoie mon exposé : « Le père qui possède sexuellement le corps de son enfant cède à un désir inhumain… Il brise le cours du temps. Il efface la parenté. Il interdit à la victime de prendre place dans la chaîne des générations. L’inceste est le cousin germain du génocide ne ce qu’il aboutit à détruire l’individu en détruisant son lien de parenté. Ce qu’il violente, en somme, ce n’est pas seulement le corps de l’enfant, ou l’un de ses organes, c’est très exactement ce qui fonde son humanité. » (Note 20, l’expression me semble assez explicite : l’inceste est le cousin germain du génocide. Plus clair on peut pas faire.)

Ce qui confirme que vous n’avez pas bien lu ce texte, tout comme Acid Atomx et bien d’autres encore. Car ce que dénonce ce billet est bel et bien la négation des maltraitances sexuelles infantiles occultées par la psychanalyse orthodoxe (et non pas par la psychanalyse groupale et familiale qui, elle, est justement au cœur de cette problématique).

Que les « inces-tueurs » soient des gens malades qu’il faut « aider », pour la plupart, vous prêchez également un convaincu. Mais pour cela encore faut-il les reconnaître dans leur « maladie ». Et ce n’est pas ici le sujet de fond de cet article, la priorité étant de sortir de ce déni qui permet que ce genre de « méfaits » se poursuivent en toute impunité.

Alors, je vous repose la question qui n’a rien d’une question piège, mais dont la réponse vous démontrera l’ampleur de la négation de ce problème : combien d’enfant meurent chaque année des suites de maltraitances que leurs infligent leurs parents ou leurs proches ???

Selon vous ???

On sait qu’il y a près de 150 femmes qui meurent ainsi chaque année et une trentaine d’hommes (en 2012, respectivement 148 et 28), mais peu sont capables de donner une estimation précise concernant les enfants. Alors ???

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