Commentaire de foufouille
sur La culture de la bonne santé va ruiner la culture de la médecine des maladies


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foufouille foufouille 3 avril 2015 12:25

À une époque où le travail musculaire est l’énergie essentielle, la grande force du pays, c’est le nombre de ses travailleurs. Démographiquement, la France est le premier pays d’Europe avec 18 millions d’habitants environ, plus que tout l’Empire germanique, trois fois plus que l’Angleterre. Démographie stagnante, d’ailleurs, où les familles nombreuses, contrairement à la légende, sont rares. Les familles ont quatre ou cinq enfants en moyenne. Sur 100 enfants qui naissent, 50 n’atteignent pas l’âge adulte, 25 disparaissent entre vingt-cinq et quarante ans, 10 seulement deviennent sexagénaires.

Ainsi, à cause de la mortalité précoce, l’espérance de vie moyenne est seulement de vingt-cinq ans environ. Ce taux de remplacement voisin de l’unité est donc très fragile et à la merci d’une crise. Or, les crises démographiques sont alors fréquentes. Elles sont provoquées essentiellement par des famines dues à la cherté des blés, à la suite de mauvaises récoltes consécutives à des conditions climatériques défavorables.

La disette Les épidémies diverses, appelées uniformément « pestes », ne sont que les conséquences des pénuries alimentaires. Au cours de ces crises (les plus importantes se situant en 1661-1664, 1693-1694 et 1709-1710), qui touchent principalement les catégories les plus pauvres, on voit le prix du pain tripler, les taux de décès quadrupler et les conceptions baisser d’autant. Puis, après l’élimination des faibles (vieillards, enfants malades), la récupération est aussi rapide que la récession, et les vides sont rapidement comblés, jusqu’à la prochaine crise qui rétablira de nouveau l’équilibre entre la population et les subsis


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