Commentaire de jaja
sur Unité populaire, nouveau parti de la gauche radicale grecque !


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jaja jaja 22 août 2015 14:56

@ Isga :

Quand au Grexit que tu me prêtes... lis ces lignes issues du lien plus haut que tu n’as pas daigné lire tant tu es pressé d’aligner tes âneries :

« Mais, surtout, cette nouvelle matrice laisse penser que la lutte de classes en Europe se fait désormais selon un nouveau schéma, opposant les travailleurs et les peuples à un ennemi unique : l’Union Européenne. Or, cette équation connait un grand absent : l’Etat, c’est à dire le siège contemporain du pouvoir des bourgeoisies nationales, qui y concentrent l’essentiel de leur investissement politique, les forces de répression que sont la police et l’armée, les mécanismes de négociation et de corruption du mouvement ouvrier, l’Etat qui est, aussi, pour ce qui nous occupe, le principal outil dont dispose chaque classe dominante nationale pour défendre ses intérêts propres au sein de l’Union.

Quand l’UE n’est qu’une politique menée par les différentes bourgeoisies qui ont signé ses traités, politique réversible si les coordonnées qui l’ont rendu profitables aux principales classes dominantes du continent venaient à changer, l’Etat, lui, n’a rien d’une contingence et marque l’ensemble de l’étape historique capitaliste. Son « oubli » au sein d’une stratégie politique proposée aux exploités et aux opprimés ne revient qu’à préparer de nouvelles adaptations, comme la possibilité de former un gouvernement en son sein à partir du moment où celui-là s’opposerait à l’UE, comme si son renversement avait cessé d’être un critère fondamental de toute politique révolutionnaire.

 Et c’est précisément pour cela que la focalisation unique autour de la sortie de l’euro pose problème. En accord sur ce point avec Michel Husson, il faut en effet souligner que le retour à la drachme, s’il se faisait sous l’égide de la classe dominante grecque et de ses tuteurs impérialistes, pourrait avoir lui aussi des conséquences très dures sur la population grecque, à commencer par la baisse des salaires et l’inflation comme le démontre l’expérience de la dévaluation argentine en 2001.

Pour le capitalisme grec, sortir de l’eurozone équivaudrait à une dévaluation monétaire massive, dans un contexte de grande dépendance à des importations dont les prix sont libellés en euro, y compris en ce qui concerne des produits de première nécessité comme l’alimentation. Un Grexit dans le cadre actuel de l’économie signifierait donc une baisse drastique du salaire réel des travailleurs, une autre façon, pour la classe dominante locale et les impérialismes européen, de se décharger sur la population des coûts de la crise. C’est donc peu de dire que la sortie de l’euro n’a rien de progressiste en soi. Ici encore, le critère fondamental est bien de savoir quelle classe, et dans le cadre de quel processus d’affrontement, mènerait cette opération. »


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