Commentaire de Pie 3,14
sur La dénatalité des pays riches est la marque de l'échec du capitalisme


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Pie 3,14 30 octobre 2015 20:44

@tf1Groupie

Je suis d’accord avec vous cet article est naze.

La raison principale est que l’auteur ne maîtrise pas les notions de base de la démographie qui n’ont pas grand chose à voir avec le capitalisme mais avec le développement économique.

Dans les sociétés de faible développement où les ressources sont comptées et les risques de décéder sont grands on fait beaucoup d’enfants et la mortalité (surtout infantile) est forte. C’est le cas de l’Europe avant la révolution industrielle et des pays que l’on appelait il y peu encore sous-développés. La natalité et la mortalité fortes engendrent un accroissement naturel faible. 
On fait beaucoup d’enfants pour avoir une chance d’en avoir quelques uns qui survivent et nourriront leurs parents lorsqu’ils ne pourront plus travailler.
L’enfant est un capital, une force de travail et une sécurité pour l’avenir.

Dans les sociétés développées où une classe moyenne salariée domine, l’essentiel consiste à assurer à ses enfants (dont la plupart ne meurent plus, 4 pour 1000 en 2015 en France, un sur deux seulement arrive à l’âge adulte en France au XVIIIè) une entrée convenable sur le marché du travail.
Afin d’optimiser les chances, les familles font peu d’enfants (autour de deux) et misent beaucoup sur l’éducation. En somme elle s’investissent à la mesure de leurs revenus et de leurs capacités éducatrices.
Voilà pourquoi on ne trouve aujourd’hui de familles nombreuses que chez les plus riches (souvent cathos) et les très pauvres.

Cela dit, lorsqu’un Etat met en place une politique nataliste comme en France depuis bientôt 70 ans, la natalité ne se porte pas si mal, ce qui prouve que le rapport qu’établit l’auteur entre capitalisme et naissances n’a aucun sens.







Voir ce commentaire dans son contexte