Commentaire de César Castique
sur Au choix, hystérie ou psychose


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

César Castique César Castique 13 décembre 2015 00:26

@ddacoudre

« dans ce cas nous dépassons la xénophobie pour entrer dans le racisme lié au fasciés. »

Décidément… Ce n’est pas du tout de racisme qu’il s’agit, mais de ce clivage qui traverse toutes les sociétés, dans tous les domaines et en permanence, qui sépare les omnivores des végétariens, et les végétariens des omnivores, les philatélistes des numismates, et les numismates des philatélistes, les forts des faibles, et les faibles des forts, les vieux des jeunes, et les jeunes des vieux, les Blancs des Noirs, et les Noirs des Blancs, les musulmans des catholiques, et les catholiques des musulmans, je veux parler du double clivage nous/eux et eux/nous. Sans oublier, bien sûr, le double clivage nous/elles-elles/nous

« c’est oublier un peu vite que la guerre de 14/18 a vu l’arrivé de noir français sur son territoire comme des maghrébins et ce n’était pas des immigrés, mais des autochtones d’Afrique et d’ailleurs francisés de force par la colonisation… »

Rares sont ceux qui, croisant des Subsahariens ou des Maghrébins dans leur rue, dont la première pensée va aux bataillons de marche sénégalais et aux régiments de tirailleurs marocains.

« …je comprend que l’on puisse avoir peur de l’islam… »

Il n’y a pas à avoir peur de l’Islam, il s’agit de savoir si, dans la mesure où il est incompatible avec la République, on le contiendra ou s’il islamisera la République, en plaçant Allah au-dessus de ses institutions et de ses lois.

 « … d’où l’intérêt essentiel de l’intégration et d’un sentiment d’appartenance nationale, ce que partage environ 86% des musulmans. »

Je ne sais pas ce que c’est que l’intégration autre qu’économique, et d’autant moins, désormais, que nous sommes en présence de communautés suffisamment importantes pour vivre en autarcie culturelle et sociétale, ce dont elles ne se privent pas.

Quant au sentiment d’appartenance nationale, on se demande à quoi il correspond chez des gens qui désignent les Français comme des *eux* auxquels ils ne s’identifient en rien. A ce propos, la lecture des livres de Malika Sorel-Sutter pourrait vous apprendre beaucoup, mais je ne vous les recommande pas, parce que je subodore qu’il contienne des informations, des observations et des conclusions, que vous n’avez aucune envie de connaître, tant elles vous éloigneraient de cette société universelle (chimérique) à laquelle vous aspirez.

« …j’ai eu travaillé dans une grande société qui employait toutes les nationalités africaine du centre au nord, ils recevaient un revenu et leur différence culturelle ne posait que peut de problème. »

Il y a des immeubles où cohabitent sans problèmes des gens de vingt nationalités, mais ils n’illustrent en rien la coexistence de millions de « nous » avec des millions de « eux », dans des rues, des quartiers, voire des communes, que les premiers fuient dès qu’ils en ont l’occasion pour être remplacés par toujours plus de eux.

« En ce moment la société se trompe d’adversaire pour ne pas accabler le capitalisme… »

Ce ne sont pas adversaires, ce sont des intrus, des envahisseurs, des « autres », des « non-nous », des gens dont la présence n’est pas plus souhaitée que la compagnie, tant les codes sociaux qui les lient, sont différents des nôtres. En tout premier lieu sur le plan des relations entre les sexes.

« …une organisation économique qui c’est imposé dans le monde entier, et que ces conflits arrangent. »

Ce n’est pas si sûr, puisque le Nouvel Ordre Mondial postule la liquidation des Etats-Nations, en tant que foyers de rébellion potentiels, et que pôles de résistance contre la submersion alterculturelle.

Pr, sur ce plan-là, les peuples d’Europe font actuellement preuve de capacités réactives qui sont très prometteuses, et qui vont en sens inverse de ce que veulent les Juncker, Sutherland, Attali, Goldman-Sachs et autres Lagarde, zélateurs d’un « seul Etat pour toute l’humanité , auxquels ils aspirent et pour lequel ils conspirent, sans même se cacher. Ce qui permet à Philippe de Villiers de parler de « complot à ciel ouvert ».,

Mais il faut être sous l’effet de puissants psychotropes pour croire qu’on pourra faire avec des Français, des Allemands, des Polonais, des Italiens, des Bulgares, des Algériens, des Burkinabés, des Syriens, des Irakiens, des Turcs, des Egyptiens, des Pakistanais, des Indiens, des Chinois, des Afghans, des Somalis et des Congolais, ce qui n’a pas pu être réalisé entre Flamands et Wallons, entre Croates, Serbes et Bosniaques, entre Tchèques et Slovaques.

Ces exemples tout proches, entre gens de même race, de cultures très semblables, voisins de toujours, illustrent assez combien les sociétés multiculturelles sont vouées à être multiconflictuelles. Et si, comme vous semblez le souhaiter, cette mosaïque de peuples parvenaient à s’unir pour dépouiller les affreux capitalistes, ce seraient pour, ensuite, mieux s’étriper lors du partage de leurs dépouilles.


Voir ce commentaire dans son contexte